D’ici quelques jours, le 25 septembre, se tiendra à New York, une rencontre pour discuter de la mise en oeuvre des Objectifs du Millénaire pour le développement, initiative prise en 2000 et visant à réduire sensiblement la pauvreté dans le monde d’ici 2015. A mis parcours, des progrès sensibles ont déjà été notés, mais la situation est très inégale d’un pays à un autre, notamment en Afrique.
Le cardinal Maradiaga, déjà évoqué sur notre blog, président de Caritas Internationalis, participera aux discussions avec des dirigeants du monde entier. Le cardinal a précisé ce qu’il attendait de ces objectifs : Caritas doit faire face aux changements climatiques, qui accentuent encore la crise alimentaire dans le monde, mettant en péril le succès d’un certain nombre de programmes de développement existants.
Extraits de ses réflexions :
Les Objectifs du Millénaire pour le développement devraient être soutenus par des engagements à réduire les émissions de gaz à effet de serre par les pays industrialisés d’au moins 25-40% pour 2020. (…) L’échec dans la réalisation de ces objectifs dans un monde si riche est impensable, mais cela peut arriver si nous ne franchissons pas maintenant les bonnes étapes dans ce sens. (…) Nous devons combler le fossé entre ceux qui ont des ressources économiques et ceux ayant une déficience physique et ou de faibles ressources humaines.
L’appel est d’autant plus urgent que vient de se tenir à Accra, une conférence internationale sur l’efficacité de l’aide au développement. Plusieurs mouvements d’Eglise qui étaient représentées ont dénoncé, à la fin de cette rencontre une une rhétorique certes en progrès, mais qui demande de l’action sur le terrain. « Les Eglises ont montré qu’elles sont un acteur puissant dans la société pour une plus grande responsabilisation. Dans nos communautés, profondément enracinées dans leurs sociétés nationales respectives, nous, comme Eglises, nous tiendrons nos gouvernements pour responsables dans la manière dont nos peuples bénéficierons des ressources locales et du soutien international au développement », lance René Grotenhuis, de Caritas International. « C’est de Justice et de développement dont parlent les Eglises, pas de fausse charité« , tance l’évêque africain Mwume Dandala. C’est à un « développement efficace » qu’il faut travailler souligne Gwen Berge (ACT Development), demandant d’articuler au mieux soutiens financiers, échanges équitables, dans une vision élargie.
On peut retrouver les dépêches sur le site de Caritas international.
DL