Un document récent de la conférence épiscopale brésilienne (CNBB, commission pastorale de la terre CPT) et du réseau social Justice et Droits humains dénonce les impacts négatifs de la production d’éthanol à partir de canne à sucre. Cette monoculture, très présente en Amazonie et dans le Cerrado (au centre du pays) a entraîné des défrichages massifs et l’exploitation scandaleuse de milliers de travailleurs dans ces exploitations (près de 7000 d’entre eux ont été libérés par 25 opérations menées par l’inspection du travail brésilienne, au cours des 5 dernières années). L’étude montre notamment l’avancée détaillée de cette monoculture dans 11 Etats du Brésil et les politiques d’infrastructures et fiscales qui la facilite.
Une critique génante puisqu’elle est publiée au moment même où se tient à Sao Paulo une conférence mondiale sur « Les bio-combustibles comme vecteurs de développement durable ». Les organisations critiquent au contraire ces combustibles comme un obstacle « à la construction de la souveraineté alimentaire et énergétique ».
CNBB / APIC
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(CNBB et Apic)