Le fleuve Saint François menacé…

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Fin octobre dernier, Dom Luiz Flavio Cappio, évêque de Barra (nord-est du Brésil) a reçu le prix de la Paix 2008, remis par Pax Christi International, sur les bords même du fleuve qu’il défend avec acharnement. 24 jours durant, l’année dernière (27 novembre au 20 décembre 2007), il avait entamé une grève de la faim contre le détournement partiel du Rio Sao Francisco (3ème cours d’eau du Brésil) pour l’approvisionnement en eau, selon les autorités, de 12 millions de Brésiliens de la région aride du Sertao.

Mais, contestant les dires du président Lula, l’évêque voit dans cette opération une autre finalité :

Il ne fait plus de doute désormais que les canaux et galeries vont d’abord permettre d’irriguer des terres destinées à développer la pisciculture, la culture des fruits, l’industrie métallurgique, mais surtout l’agro-industrie, notamment la culture de la canne à sucre permettant de produire de l’éthanol. Et ce, au détriment de la grande majorité de la population.

Cette menace exprime selon lui clairement le choix qui s’offre désormais devant l’humanité sur le type de développement qu’elle veut suivre. Un choix d’autant plus crucial que dès à présent les tensions augmentent autour du projet : arrestations, intimidations, poursuites judiciaires systématiques, militarisation des espaces etc.

L’évêque a tenu à partager sa distinction avec l’ensemble des associations de riverains et des mouvements sociaux d’Eglise, toujours aussi inquiets des conséquences environnementales, économiques, sociales et culturelles du « chantier du siècle ».

DL

source : Agence Apic

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