Thomisme vert selon Thompson

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Les 16-18 mai 2011 s’est tenu à Rome une rencontre du Conseil Pontifical Justice et Paix à Rome. La conférence évoquait, à l’occasion du 50è anniversaire de sa parution, le texte Mater et Magistra de Jean XXIII.

Invité à donner dans ce cadre une conférence sur le développement de l’agriculture américaine depuis 50 ans, Chris Thompson, professeur au séminaire Saint-Paul de Minneapolis,  fit le constat qu’aucune université catholique américaine ne travaillait actuellement sur ce sujet. « Ni comme sujet d’étude ni comme formation professionnelle parmi les 244 existantes. »

Le constat lui a donné envie de se former davantage dans le domaine du monde rural et des questions environnementales. Thompson parle d’un « point aveugle » dans le système éducatif catholique sur les questions agricoles, alors qu’il représente une force économique majeure du pays.

Jusque là, la famille rurale était vue comme un modèle emblématique de la cellule chrétienne de base, conciliant sens du travail, de la louange et de la responsabilité. Mais la réalité de l’exode rurale sévère qui a fait chuté de moitié par exemple le nombre de familles rurales aux Etats-Unis ont renvoyé cette image à une nostalgie dépassée.Pour Thompson, il y a là un appel à formé une génération nouvelle de personnes hautement concernées par les questions cruciales de la production alimentaire, de la sécurité sanitaire des aliments, de la dignité humaine, de la vie rurale… Selon lui, la réflexion d’un Thomas d’Aquin peut contribuer à cette formation, évoquant la nécessité d’un « thomisme vert », revisitant la théologie de la Création et la question de la responsabilité de l’humain dans la Création. Une manière de reposer la question philosophique du lien entre les créatures.

Thompson appelle de ses voeux la création d’un institut pontifical ou de centres de recherches dédiés au domaine de l’agriculture dans une perspective chrétienne.

Source : CNS

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