Un appel d’Afrique du Sud

Les évêques sud-africains ont adressé une lettre pastorale à l’occasion de COP 17, le sommet des Nations unies sur le changement climatique qui se déroule à Durban. Extraits. On peut retrouver l’intégralité du texte ici

« Notre précieux monde et la Création toute entière, que Dieu nous a donné, après avoir vu que « tout cela était bon » (Gn 1,31), sont désormais menacés par le changement climatique. Alors que celui-ci est un processus qui apparait naturelment, il y a un accord général désormais pour dire que les activités humaines produisent un changement beaucoup plus rapide que dans des conditions naturelles. Essentiellement, du fait des gaz à effets de serre (CO2 et CH4) émis dans l’atmosphère en excès. (…) Nous sentons déjà les effets de ce changement qui a des conséquences notables spécialement chez les plus pauvres tout en mettant en danger toutes les formes de vie sur la planète. Cette crise climatique globale pose un grand défi spirituel à tous les chrétiens, et aux hommes de toute les religions et les hommes de bonne volonté, puisque s’opère ici une destruction de l’oeuvre de Création de Dieu, destruction à laquelle nous participons tous d’une manière ou d’une autre. Cela nous appelle à un changement d’état d’esprit et de mode de vie pour réduire notre dépendance aux énergies liées aux ressources fossiles.

Nous appelons toutes les paroisses, communautés et organisations, au niveau local, régional et national, ainsi qu’à chaque catholique

de réduire les émissions de gaz à effet de serre, en utilisant les propriétés terriennes qui vous appartiennent pour planter des arbres qui absorbent le CO2

de cultiver des végétaux et des céréales de manière biologique, de manière à réduire l’utilisation d’engrais chimiques

de partager la nourriture ainsi produite avec les affamés et les malnutris parmi vous.

Avec la poursuite de la crise climatique globale, les individus sont aussi invités à rassembler leurs efforts avec ceux des gouvernements et des Nations Unies pour atteindre le but de faire décroître l’empreinte carbone sur la planète pour notre salut, le salut des générations futures et celui de tous les êtres vivants. Le rassemblement des membres des états du monde pour la Conférence de Durban COP 17 à venir, offre une opportunité unique pour prendre des décisions cruciales qui réduiront les causes et l’impact du changement climatique.

Suit un appel au gouvernement sud africain à soutenir les résolutions poussant à réduire les émissions de gaz à effet de serre de manière à maintenir l’augmentation de température en-dessous de 1,5 °C, mais aussi celle qui ont le soucis de la survie des générations futures en demandant aux nations riches d’agir plus significativement encore, tout en montrant l’exemple en favorisant en Afrique du sud le développement d’énergies renouvelables plutôt que l’utilisation du charbon ou du nucléaire. Pour tout cela, le protocole de Kyoto de 1997 doit être étendu et rendu contraignant pour tous.