Connaissez-vous Erwin Kraütler ? Un évêque brésilien obscur, peu connu, d’origine autrichienne, prélat de Xingu depuis 1981, un diocèse énorme, plus grand que l’Italie. Si ce n’est qu’il a reçu le Right Livelihood Award, autrement dit le prix Nobel alternatif, pour son action en faveur des Indiens du Brésil. Il a été honoré “pour avoir consacré sa vie à la défense des droits humains et environnementaux des peuples autochtones et pour ses efforts sans relâche pour sauver la forêt amazonienne de la destruction“.
Mgr Erwin Kräutler a reçu des menaces de mort, mais il n’a pas peur de dénoncer publiquement les mauvaises conditions de vie des populations autochtones. Récemment il s’est battu contre le projet de construction sur les terres des indigènes du troisième plus grand barrage hydroélectrique du monde qui forcera près de 40.000 personnes à quitter leur foyer. Mgr Erwin Kräutler a été placé sous protection policière.
Voici un reportage -malheureusement en anglais – présentant le personnage et montrant la violence de ce qui se joue là, dans ces régions éloignées où les projets pharaoniques ne s’embarassent pas de la dignité des petits.
L’évêque Kräutler met quotidiennement sa vie en danger: son combat en faveur des peuples autochtones et de la forêt amazonienne contrarie les ambitions de politiciens et d’hommes d’affaires sans scrupules, si bien qu’il est depuis 2006 sous la protection de la police militaire de l’État de Pará. Ceux qui mènent le combat à ses côtés sont également menacés, et certains ont d’ailleurs été brutalement assassinés: c’est en leur nom que l’évêque accepte le Right Livelihood Award. Dans son discours de réception, il a en effet une pensée particulière pour deux personnes qui, dit-il, ont donné leur vie: soeur Dorothy Mae Stang, qui, après avoir vécu 23 ans en Amazonie, a été tuée en 2005, et Ademir Alfeu Federicci, “Dema”, qui fut assassiné parce qu’il s’opposait au projet du barrage hydroélectrique géant Belo Monte sur le Xingu.
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Il serait temps que l’on prenne conscience que la vente de Jésus pour 30 deniers n’est pas une fable. Ce sont tous les vivants qui sont otages de l’argent. Au Pérou, 200 hommes armés sont venus délogés 6000 autochtones qui occupaient une terre qui ne leur appartenait pas. le camp est dévasté. L’homme ne sait plus où reposait sa tête.
Autrefois, au Moyen-Âge, l’église mettait en place une économie qui permettait aux uns et aux autres de travailler les uns pour les autres et avait su éloigner la malédiction des armes, en éloignant les violents en croisade, il est vrai ! Le Vatican qui est autorisé à parler à l’ONU, ne peut-il demander la refonte de l’économie : une économie de vivants pour les vivants.