Une intuition qui remonte à John English, un jésuite qui rapidement a proposé d’intégrer la ferme à part entière dans la démarche spirituelle du lieu. Ainsi sont posées naturellement ici les questions du lien entre foi, justice et spiritualité.
Désormais, depuis dix ans, il est possible de louer sur place des parcelles de terrain pour cultiver ses propres légumes bios. TOut en formant une communauté qui réfléchit notamment sur le lien entre nourriture et vie spirituelle. Chaque année aussi, une douzaine de jeunes travaillent et vivent dans la ferme pendant la saison de culture pour produire les 75 différents types de végétaux produits ici. Avec le projet global de la ferme, ce projet conteste donc par bien des manières les excès de l’agrobusiness et de l’agriculture intensive. Mais aussi par exemple le projet d’implantation d’un hypermarché Wallmart, tout près de la ferme. Projet qui fut contesté par les amis du lieu. En réaction, le Centre jésuite a annoncé avoir mis à part 100 acres pour un statut de protection perpétuelle. Une surface suffisante pour offrir un espace réservoir pour les expèces d’oiseaux notamment. On peut participer à cet achat par des dons de 20 dollars pour l’achat d’un mètre carré. Ainsi, le centre devient une « terre sacrée ». Marianne Karsh, une scientifique spécialiste de la recherche sylvicole est aussi coordinatrice du projet ignatien. Elle témoigne : « Ici, des milliers de personnes ont rencontré leur Créateur, en expérimentant des moments bouleversants de clarté,de lucidité, en étant profondément nourri par une joie inattendue. La spiritualité ignatienne nourrit les relations entre personnes, animaux, nourriture et terre. Les visiteurs font cette expérience rare de se sentir vivants et uniques, ici. Ici, les gnes développent des capacités pour vivre de la manière dont ils sont supposés vivre, pas seulement en surface, mais aussi profondéement, dans le tout de leur vie. »
DL
