A l’occasion du Forum mondial de l’eau qui se tient actuellement à Marseille (12 au 17 mars 2012), le conseil pontifical Justice et Paix a rappelé au sein d’un document rédigé pour l’occasion le soucis pour ce bien commun qu’est l’accès à l’eau potable pour tous. (« L’eau, un élément essentiel pour la vie : imposer des solutions efficaces »). Pour donner le ton, voici juste un extrait concernant les acteurs privés de la gestion de l’eau.
Etant entendu que l’autorité publique conserve
la fonction normative et de contrôle, lorsqu’on en
arrive au cas des opérateurs privés du secteur de
l’eau il faut dire qu’il est impossible d’établir des
règles ou des normes universelles de collaboration
entre le public et le privé. S’il est compréhensible
et logique que les acteurs privés tendent à développer
des activités rentables, ils ne doivent pas
oublier que l’eau a une valeur sociale et doit être
accessible à tous. Sur ce point, l’autorité doit – à
travers une législation ad hoc – garantir que l’eau
conserve sa destination universelle, «en accordant
une attention particulière aux secteurs les plus
vulnérables de la société»40. Les acteurs privés ont
un rôle essentiel dans la réalisation du développement et dans la gestion de différentes ressources naturelles ; aussi ne doivent-ils pas en être exclus a priori. Toutefois, ils ne doivent pas se comporter comme si l’eau était un bien tout simplement commercial, et non un «bien public». Ils doivent donc être orientés à suivre des comportements «vertueux», c’est-à-dire à gérer des services de distribution de l’eau qui soient conformes aux exigences du bien commun.
Le blog E&E proposera bientôt un compte rendu plus détaillé de ce document et des documents précédents.
DL
