Notre blog n’a pas encore présenté la très intéressante chapelle inaugurée en 2008 dans la propriété versaillaise des Diaconesses de Reuilly, des religieuses protestantes apostoliques. Conçue par l’architecte Marc Rolinet, cette « chapelle bioclimatique » présente une chapelle « organique » et une enveloppe de verre triangulaire. Matériaux, lumière, circulation de l’air ont été intégrés pour en faire un bâtiment bioclimatique. Le site Batiactu présente l’ouvrage.
Une structure, deux unités : la chapelle et son enveloppe de verre. La première est un «cocon organique» en lamelles entrelacées de bois. L’enveloppe de verre épouse quant à elle une forme triangulaire rehaussée d’un toit également en lames de bois. «Les jeux de lumière sont partout dominants, par la transparence du verre ou par son filtrage à travers le bois de la coque», explique-t-on chez Rolinet et Associés, architectes et urbanistes.
Le «cloître» créé par «l’espace entre le cocon de la chapelle et les parois de verre extérieures de la structure triangulaire» constitue une transition. Les proportions de cette «peau» de verre laissent ainsi respirer le cocon, le protégeant sans l’étouffer et conférant à l’ensemble équilibre et légèreté. Une solution pour alléger au maximum la structure : optimiser l’épaisseur du verre et permettre ainsi une portée plus grande, et réduire le nombre de poutres métalliques.
Fonction bioclimatique
La chapelle profite d’une exposition à 360°, ponctuée de grands arbres. «Les vastes façades de verre laissent totalement pénétrer la lumière naturelle. La terminaison en triangle en pente légèrement ascendante du toit donne à la chapelle un élan tout à fait original et renforce la pureté des lignes», décrivent les architectes. «Un des moments qui m’intéresse le plus est le matin entre 10 heures et midi, parce que le soleil pénètre, décrivant ce qui n’est ni un vitrail, ni une transparence vers l’extérieur mais un vrai rapport entre l’intérieur et l’extérieur. C’est une incitation au mouvement, pour un lieu qui se veut serein, ancré dans le sol, mais aussi dynamique et générateur de réflexion», déclare Marc Rolinet. L’alliance des matériaux, la lumière, la circulation naturelle de l’air confèrent sa fonction bioclimatique au bâtiment, qui «jouit en outre d’une haute performance acoustique, fournissant une barrière contre l’interférence sonore potentielle de la gare voisine du site et optimisant la qualité du son à l’intérieur». Quant à la coque, elle est réalisée avec des lamelles de pin «cintrées, lame après lame, dans un bain de vapeur fabriqué pour le processus sur le site même», ajoute l’équipe.
Montant de l’opération : 2.600.000 €
Surface : 620 m2 sur 4 niveaux
Surface su site : 40.156 m2
Durée des travaux : 2005 – 2008