Extrait d’un entretien avec l’ambassadeur du Japon près le Saint-Siège, Hidekazu Yamaguchi, au premier anniversaire du tremblement de terre et du tsunami.
(…) Qu’est-ce qui a changé au Japon depuis la catastrophe ?
Cette catastrophe a changé beaucoup de choses, à commencer la confiance dans la science. Mais la vie quotidienne aussi : par exemple, consommer beaucoup d’énergie est aujourd’hui mal vu, car tout le monde contribue, après l’appel du gouvernement, à réduire sa consommation. Nous devons quitter l’énergie atomique et utiliser de l’énergie propre, en particulier l’énergie géothermique. Mais le Japon a aussi promis de réduire les émissions de gaz, il faut donc trouver des méthodes différentes de celles que l’on utilisait auparavant.
Devant tant de souffrance, qu’en est-il de la relation avec le Créateur ?
Au début, après la catastrophe, les gens ont pensé à la fatalité, l’ont attribuée à l’emplacement du Japon, aux volcans etc. Que cela était inévitable. Puis, au fil du temps, un fort désir de famille s’est emparé d’eux et aujourd’hui on pense à nouveau à elle. C’est très intéressant car les jeunes ne voulaient pas se marier, pensant à leur liberté individuelle. Au contraire, maintenant, ils veulent fonder une famille. C’est surprenant.
Les statistiques confirment-elles cette tendance ?
Oui, cette tendance existe bien. C’était une notion un peu oubliée au Japon qui retrouve maintenant son espace, car la baisse démographique est le gros problème de notre pays.
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Source : Zénit
Propos recueillis par H. Sergio Mora ; Traduction d’Isabelle Cousturié