L’eau, une responsabilité et un appel

« Nous avons soif de Dieu et de relations humaines profondes. La manière de réguler l’usage de l’eau ne serait-elle pas aussi signe de la manière dont nous vivons des relations respectueuses, fraternelles, solidaires et non pas centrées sur le bien-être ou l’intérêt d’un petit nombre ? »

Ext. de l’éditorial de Mgr Georges Pontier, L’eau, un don de Dieu, Documentation catholique, 1er avril 2012, n°2487, p. 344.

 » L’eau, don de Dieu essentiel pour l’existence humaine, ne peut être considérée comme un bien commercial quelconque. (…) On ne doit pas se féliciter de voir des sociétés consommer de l’eau à ds fins superflues, dans le cadre d’un consumérisme toujours plus effréné, orienté vers l’accumulation illimitée des biens, contraire au développement durable. »

Ext. du document « L’eau, un élément essentiel pour la vie : instaurer des solutions efficaces », Conseil Pontifical Justice et Paix, à l’occasion du Forum mondial de l’eau (Marseille, 12 au 17 mars 2012)

2 commentaires Ajouter un commentaire

  1. J’ai été très surpris en lisant votre article d’imaginer qu’un document pontifical puisse publier, comme vous le dites, un document intitulé « L’eau, un élément essentiel pour la vie : imposer [sic] des solutions efficaces”.
    Je suis donc allé sur le site du Vatican et ai constaté que la traduction officielle du sous-titre du document en question était: « instaurer [et non imposer] des solutions efficaces ». Vous avez confondu en italien le verbe « imporre » (imposer quelque chose à quelqu’un) et « impostare » (instaurer, poser, organiser).
    Le mot imporre sous entend une obligation sans discussion possible, alors que le mot impostare sous entend comme dans l’expression « impostare la voce » (poser la voix), un ajustement dans la nuance. Malheureusement, là où le Vatican a choisi le mot impostare, vous avez retenu imporre.
    Je me permets de vous poser fraternellement les questions suivantes: N’est-ce pas un lapsus révélateur de la pensée d’un certain nombre de chrétiens qui se disent sensibles à l’écologisme. Ne sont-ils pas un peu trop pétris d’un esprit militant au risque de tomber dans une forme de péché de toute puissance. On est loin d’un esprit d’évangélisation. dans le militantisme, on est sur le ton de la « sensibilisation » ou de la « mobilisation ». Or l’« évangélisation » n’est pas une « sensibilisation » à l’Evangile, mais un « témoignage au Christ et à la vérité ». A force de « militer », on déforme, intentionnellement ou inconsciemment les mots comme vous l’avez fait.
    Le militantisme est une attitude typiquement française, celle qui a hérité des lumières et du jacobinisme. Une soi-disant élite croit détenir la vérité. Elle veut « l’imposer » à la communauté des chrétiens, voire au monde. Il n’est qu’à voir comment dans un autre de vos articles, la France méprise la position de la conférence épiscopale italienne en la qualifiant de « conservatrice », au motif qu’elle se refuse à avoir un ton péremptoire sur les idéologies du moment.
    Ppeut-être, votre internaute P. de Poncins, me traitera-t-il encore « d’homme dangereux » comme il l’a fait récemment, au motif que je voudrais  » saper .. tout le travail de sensibilisation [toujours ce militantisme] qu’un groupe de chrétiens … essaie de faire ». Je n’ai pas ce pouvoir ni d’autre désir que celui de contribuer à la vérité (au sens d’impostare), là où d’autres voudraient « l’imposer » (imporre).
    Bien fraternellement dans le Christ en cette semaine sainte.

  2. dlang dit :

    Il est bon d’avoir des italianisants pour repérer des erreurs, en l’occurrence commises non par nos soins mais par le site d’origine d’où est tirée l’info. Pour le reste, votre appel à la nuance est salutaire et j’y consens. Mais la « militance » est rarement l’affaire d’un seul parti contre des « modérés » qui forcément seraient seuls capables à relativiser sagement leurs propos. Ils me semblent que les « idiots utiles » que sont (selon vous) les écologistes chrétiens de bonne volonté ont le droit légitime d’avoir des « opinions » au milieu de consensus mous qui nous font souvent avaler d’énormes couleuvres dans le domaine de l’éthique et des pratiques écologiques. L’évolution récente des évêques japonais sur le nucléaire civil qu’ils dénoncent désormais comme un « faute morale » montre que la radicalité n’est pas toujours là où on le pense. A moins qu’eux aussi ne soient pas du bon côté de la morale catholique ?
    Je vous invite aussi à éviter les raccourcis que vous dénoncez justement chez les autres : la « sensibilisation » aux questions écologiques (et aux propos des uns et des autres) n’est pas du militantisme. Ou alors, c’est que les mots n’ont plus de sens.
    Continuons donc à travailler à cette Vérité qui nous dépasse et qui nous rend forcément humbles, les uns et les autres.

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