Pas de « droit reproductifs » à Rio

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Une victoire en demi-teinte ? Pour les associations de défense de la personne humaine, l’absence de termes autour des « droits reproductifs » dans le texte final de la conférence de l’ONU sur le développement durable, ressemble bien à une avancée. Si le texte contient bien  6 références à la « santé » reproductive (paragraphe 145), il ne contient aucune référence aux « droits » reproductifs ni aux « services pour la santé reproductive ». La nuance est de taille en effet : les sommets internationaux ont été à plusieurs reprises le lieu de tensions très fortes entre militants d’une régulation politique des naissances au nom d’une certaine conception radicale du développement durable et ceux qui voient dans ces tentatives une main-mise de groupes de pressions anti-antinatalistes et pro-avortements. L’expression « droits reproductifs », dans la novlangue chère à ces conférences internationales, recouvre en effet bien souvent des programmes facilitant l’accès aux avortements, aux stérilisations forcées des populations les plus pauvres, ou de contrôle des naissances par la diffusion de contraceptifs ou contragestifs. Cette fois-ci encore, plusieurs pays de tradition chrétienne ou musulmane ont été très attentifs à s’opposer à l’introduction des « droits reproductifs ». Parmi eux il faut citer le Saint-Siège, la Russie, le Honduras, la République Dominicaine, le Nicaragua, le Chili, la Syrie, l’Egypte, Malte, la Pologne et le Costa Rica.

Une occasion de présenter un blog catholique américain (ouvert en 2010), catholicecology,  qui reprendMy Photo cette ligne (lien entre bioéthique humaine et défense de l’environnement) à son compte. L’auteur, William. L. Patenaude, agent environnemental dans les services de Rhode Island, ingénieur en mécanique et docteur en théologie (sur la pensée de Benoît XVI), est en train de rédiger un ouvrage « L’écologie catholique dans l’orthodoxie et la nouvelle évangélisation ». Ces derniers mois, il a coordonné les réflexions d’un groupe de chrétiens catholiques et évangéliques protestants qui a mené à l’élaboration d’une « Déclaration commune sur la vie ». Le but explicite de ce travail est de construire un pont entre ceux qui « défendent la vie humaine et ceux qui cherchent à protéger la Création ». Il est possible de se joindre à ce texte en contactant l’auteur à l’adresse : catholicecology@aol.com

Déclaration commune pour la Vie

« Je rappellerai l’alliance que J’ai faite entre Moi et toi et toutes les créatures humaines. » (Gn 9, 15)

Les signataires de cette déclaration, chrétiens de tradition catholique et évangélique, partageons cette mission : bâtir une unité entre ceux qui défendent la dignité de la personne humaine et ceux qui luttent pour la préservation de l’environnement naturel. Nous basons notre travail sur des principes bibliques, sur la sagesse des responsables chrétiens d’hier et d’aujourd’hui. Nous constatons l’impact croissant de la dégradation écologique sur la vie humaine et nous invitons au dialogue avec les hommes et les femmes de bonne volonté qui désirent protéger l’intégrité de la vie et gérer les ressources vitales qui soutiennent la vie. Nous sommes convaincus, et nous le déclarons ici, qu’il y a de grands liens entre la vie humaine et la Création de Dieu. Nous comprenons aussi que ces liens n’impliquent pas des équivalences simples entre des problèmes moraux particuliers et les solutions envisagées. Nous ne demandons donc pas l’égalité entre la multitude de formes de vivant. Nous cherchons plutôt à attirer l’attention et à tirer avantage des relations naturelles qui s’opérent entre la vie humaine (de la conception jusqu’à la mort naturelle) et les systèmes écologiques qui la soutienne.

La déclaration décline plusieurs points d’attention à partir de là : le message de Salut du christianisme lie la rédemption de l’humanité et le renouveau de la Création de Dieu ; à la suite de saint Augustin et de Saint Bonaventure, il est rappelé que l’univers, créé bon, est aussi le lieu de l’unité en Dieu et que nos liens à l’humanité et au cosmos ne doivent pas être séparés ; la pollution environnemental menace de plus en plus la vie naissante (hyperactivité, autisme, asthme, dyslexie, leucémies, tumeurs cérébrales, obésité, diabètes de type 2, Parkinson…) ; les oppositions entre ceux qui défendent la vie humaine et ceux qui défendent la vie de la nature n’ont plus de raison d’être ; un dialogue s’impose donc à tous, au moment où, notamment du fait de la pollution, la vie humaine aussi est menacée, autant que par des politiques antinatalistes ou encourageant l’euthanasie.
Source : Elisabetta Pittino, Zénith

 

 

Un commentaire Ajouter un commentaire

  1. catherine lemasson dit :

    cet article est plein d’esperance

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