Du piquant pour le Vatican

Chaque année, la cité du Vatican publie un discret opuscule, « L’activité du Saint-Siège », qui redonne des faits et des chiffres sur la vie de ce plus petit Etat du monde et de ses dépendances romaines. Une lecture où se croisent les grands et les petits évènements de ce carrefour de la foi et des nations. On y évoque les travaux des cardinaux, des dicastères et des administrateurs de la cité. Mais aussi de quelques autres hôtes. Ainsi, par exemple, quelques … porcs-épics.

On apprend en effet que la catacombe des Giordani, localisée à quelques km à peine du Vatican, à l’angle de la Via Taro et tout près du parc de la Villa Ada, a été mise en péril récemment par une invasion de ce rongeur, peut être (mais la publication ne le dit pas) des représentants de l’espèce des porcs-épics dits à crête (Hystrix cristata), présents en Sicile et dans le bassin méditerranéen. L’invasion a été stoppée (on ne sait pas bien comment…), protégeant ainsi des fresques déjà bien mal menées, dont celle du pauvre Jonas avalé par sa baleine. L’histoire ne dit pas si le Vatican a offert d’héberger ces animaux au sein de ses magnifiques jardins, un peu en manque de biodiversité animale, semble-t-il.

On apprend aussi qu’en 2011, la Cité du Vatican et ses sites extraterritoriaux ont consommé près de 40 millions de kWH d’électricité et 1 225 000 m3 de méthane pour le chauffage, via une centrale thermique. Etonnamment, on ne parle pas de l’apport dans ce bilan (qui est encore bien loin d’un bilan carbone) de l’électricité fournit par les panneaux solaires installés il y a quelques mois sur le grand auditorium du Vatican.

Il reste donc, semble t-il, bien du travail encore pour afficher une exemplarité énergétique qui serait pourtant symboliquement très efficace. Autant que les porcs-épics dans les parcs du Vatican.

DL

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