La cité de la colère

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Catholic Church News Image of Church welcomes Bhopal waste verdict

Bhopal n’a toujours pas dit son dernier mot.

Dans la ville martyr indienne, site de la plus grande explosion chimique du siècle qui a fait près de 20 000 morts sans parler des milliers de personnes tombées malades ou rendues invalides, les protestations se poursuivent, presque 30 ans après l’accident (1984).
En 2010, des protestations de citoyens, incluant des prêtres et des religieuses, avaient forcé le gouvernement local à arrêter le projet d’ouvrir un site à Pithampur, dans l’état du Madhya Pradesh, pour incinérer les 346 tonnes de résidus toxiques issus de l’explosion de l’usine de la Union Carbide. Mgr Leo Cornelio, archevêque de Bhopal avait salué alors l’arrêt de ce projet. Pour le P. Prasad Kuzhivelil, l’enjeu était alors de vérifier que les produits issus de cette usine de pesticides soient neutralisés autrement. Deux ans plus tard, le résultat n’est pas flagrant : une entreprise allemande a ainsi refusé ces jours-ci le contrat de retraitement de ces déchets, considérant l’opération toujours encore trop dangereuse.
Pire encore, d’autres études récentes viennent de montrer que la plupart des sites d’accès à l’eau autour de l’usine chimique restent contaminés, contenant toujours encore, 28 ans après, des dérivés du méthyl-isocyanate à l’origine de l’explosion. Mais en fait, la contamination de l’eau avait commencé bien avant l’accident : depuis 1977, des études l’avait mise à jour, sans que les autorités ne réagissent. Des autorités toujours encore dépassées devant l’ampleur de la tâche.
Source : Art. de Saji Thomas, Bhopal

 

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