Le 31 octobre 2017, les Eglises luthériennes (entre autres) auront à cœur de célébrer le geste que posa Martin Luther à Wittenberg pour lutter notamment contre les trafics d’indulgences . Les 95 thèses affichées ce matin là sur la porte de l’église du château de la ville vont être le déclencheur d’un mouvement religieux et politique sans précédent dans l’Europe de ce temps. Pour commémorer ce geste sous une forme durable, l’évêque luthérien Marc Hanson, président de la Fédération luthérienne mondiale, a posé il y a quelques temps déjà la première pierre (si on peut dire) d’un jardin planté d’arbres.
« L’époque de Martin Luther était marquée de cauchemars et d’histoires fabuleuses sur le futur: Des cauchemars du jugement divin et des visions utopiques qui devaient ironiquement se réaliser sous la violence. On connait l’histoire de Luther qui, lorsqu’on lui demanda ce qu’il ferait s’il savait que le lendemain serait le jour du jugement dernier, répondit qu’il planterait un petit pommier. C’est peut-être une légende, mais ce message reflète bien la confiance que la vie en Jésus Christ peut être vécue dans une attitude de retour évangélique qui offre à la vie dans cette création une attention joyeuse, et qui en même temps attend dans un espoir radieux la vie dans une nouvelle création. Que ce jardin nous offre la possibilité de porter témoignage pour la vie du retour en Jésus Christ et pour notre espoir radieux en la vie là où Jésus Christ vit. »
Le jardin de Luther est né ainsi à Wittenberg, au sein des remparts de la ville, selon les plans de l’architecte paysage Andreas Kipar, pour un parc boisé d’au moins 500 arbres.
Il est intéressant de noter que ce petit geste quasi symbolique commence à trouver écho dans d’autres communautés de la Réforme à travers le monde. Ainsi, en Tanzanie, dans les montagnes Pare, au sud du pays, le petit village de Mbaga. Là, Ely Kimbwereza qui avait découvert au cours d’un voyage en Allemagne le « jardin de Luther », a décidé d’en faire autant. Dès 2009, il a commencé à planter les premiers arbres pour un jardin qui a bien grandi depuis.
A suivre sur le site dédié aux « jardins de Luther »
DL