Bon, c’est vrai. On a manqué le rendez-vous. Lequel, me direz-vous ?

Un bien celui d’une conférence de presse organisée aujourd’hui à 11 h au café nantais Le Flesselles.

Là une dizaine d’intellectuels chrétiens (universitaires, élus, scientifiques, etc.) de Loire Atlantique, membres du groupe « Ecologie, parole de chrétiens », étaient présents pour présenter l’ouvrage collectif qu’ils viennent de publier. Un ouvrage intitulé : « Les défis de la crise écologique. Comment agir ? » Reprenons le sens de cette démarche tel que le présente le communiqué de presse :

Donner la parole à des intellectuels chrétiens

C’est en 2007 que le service de formation du diocèse de Nantes a pris l’initiative d’expérimenter le premier groupe Paroles de chrétiens. L’objectif était simple : proposer à un groupe d’intellectuels représentant différentes disciplines de croiser leurs compétences, pour produire une réflexion sur les questions et enjeux de société, à la fois au titre de connaissances scientifiques et à la lumière de la tradition chrétienne. Il s’agit donc d’une parole plurielle qui n’a pas prétention à se substituer à l’enseignement du Magistère, ni à celle des spécialistes du même sujet. Elle constitue plus modestement l’occasion d’offrir aux chrétiens de tenir leur place dans la réflexion de l’Église, de faire entendre leurs voix dans le débat public, et de les aider à prendre eux-mêmes la parole sur des sujets qui interpellent notre société.

Une réflexion chrétienne sur les défis de la crise écologique

Après un premier groupe de travail qui a conduit de 2007 à 2009 une réflexion sur la Mondialisation[1] trois nouveaux ateliers ont été lancés en parallèle en 2010 avec pour thématiques respectives Internet, la Politique, et l’Ecologie. Nul ne peut échapper en effet aujourd’hui aux nombreux questionnements sur notre avenir  que pose la crise écologique mondiale et la nécessité pour les chrétiens d’approfondir leur réflexion sur cette situation est fortement ressentie par et dans le diocèse. C’est la mission qui a été confiée au groupe Écologie, paroles de chrétiens, composé d’une dizaine de personnes appartenant à différentes disciplines (scientifiques, économiques, juridiques, philosophiques, théologiques). La réflexion des trois groupes arrive aujourd’hui à son terme et les publications correspondantes devraient s’échelonner entre l’automne 2013 et le printemps 2014. La sortie du premier d’entre eux intitulé Simplicité et justice, paroles de chrétiens sur l’Ecologie aura lieu début septembre.

Voici ce que le communiqué de presse dit de l’ouvrage :

 Un titre en forme d’invitation : Simplicité et justice

Le titre de l’ouvrage peut sembler étonnant. Quel rapport avec l’écologie ? Au terme de la démarche, alors que les membres de du groupe se situaient en matière d’écologie dans différents courants de pensée, ces deux termes  leur ont paru résumer ce qui, au delà du discours leur paraissait converger vers la dimension propre  du message chrétien face à la crise écologique.  Un mode de vie plus simple est désormais devenu un impératif social et écologique autant qu’un appel spirituel. Social pour mieux répartir les ressources limitées de notre planète. Écologique pour préserver nos ressources fossiles, la diversité du vivant et limiter la dégradation du climat. Spirituel pour se dépouiller de l’inutile et du futile, pour prendre le temps de rencontrer, d’écouter, de prier et d’accéder à une forme de vie libérée et heureuse. Mais ce mode de vie plus simple ne peut constituer, pour un chrétien, une fin en soi. Il n’a de sens que lié au souci de l’autre, d’abord celui des pauvres d’aujourd’hui, ensuite celui des générations futures et de la création. Le souci écologique rejoint ainsi la justice.

Des choix individuels et collectifs proposés

Les auteurs qui ont les pieds sur terre  donnent dans leur livre de nombreux exemples pour une vie plus simple. « Nous pouvons modifier, chacun d’entre nous, nos modes d’achat, notre alimentation, nos déplacements, notre mode de vie plus globalement… Ces choix individuels sont nécessaires, mais pas suffisants. Ils s’intègrent dans une démarche collective, de nature politique au sens grec du terme. C’est pourquoi nous traitons de la gouvernance, de la remise en cause de nos choix collectifs et de notre modèle de société. C’est un débat qui concerne tous les citoyens, dans lequel les chrétiens doivent prendre leur part. L’enjeu intéresse non seulement notre devenir mais aussi celui de nos descendants sur la Terre. »

DL

Voici la liste des auteurs :

• Rémi Deterre, Ingénieur, docteur de l’université de Strasbourg, professeur des universités en “polymères et rhéologie” à l’IUT de Nantes depuis 1998, Rémi Deterre enseigne au département Science et Génie des Matériaux de l’IUT de Nantes. Rémi Deterre est membre de l’équipe d’animation de la paroisse Sainte Marie de Doulon (Nantes), du Mouvement des cadres chrétiens (MCC) et du réseau Blaise Pascal.
• Arnaud du Crest, Ingénieur agronome et économiste, Directeur de l’Observatoire régional économique et social des Pays de la Loire depuis sa création en 2007 et jusqu’en juin 2013. Il a été précédemment directeur de l’observatoire régional de l’Emploi et de la Formation puis du Centre d’Animation et de Ressources pour l’Information sur  la Formation des Pays de la Loire (Carif-Oref) de 1993 à 2000. Il est par ailleurs responsable sur Nantes d’un groupe de Solidarités nouvelles face au chômage, et membre du Forum pour d’autres indicateurs de richesse (FAIR).
• Elisabeth GUIST’HAU,  est élue écologiste (Europe Ecologie les Verts) à Couëron, vice-présidente à Nantes Métropole, chargée de l’environnement, de l’Agenda 21, des risques et pollutions. Elle est marquée par l’Action Catholique et s’est investie notamment dans la pastorale des jeunes.
• Jean-Noël Hallet, Professeur retraité des Universités, biologiste végétal et microbiologiste. Il participe depuis une quinzaine d’années à la diffusion de la culture scientifique en Région : interventions dans le débat public sur les OGMs, conférences sur les Biotechnologies et la Biodiversité,  présidence du comité de rédaction de la revue Régionale Têtes chercheuses, etc.
• Marie-Martine Hallet,  professeur retraité des Universités, biologiste moléculaire, Marie-Martine Hallet a exercé ses recherches dans les domaines de la génétique (Université Paris XI) et de l’immunologie moléculaire humaine (Université de Nantes). Elle a assuré la responsabilité de diverses formations de second et troisième cycle.
• Loïc Laîné, Économiste de formation et diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris, Loïc Laîné est professeur agrégé en économie et gestion. Il enseigne le commerce international (BTS) au Lycée St Félix, à Nantes, et coordonne le DEES-EQUISOL, formation spécialisée sur le commerce équitable et l’économie solidaire. Il est Diacre permanent du diocèse de Nantes, membre du Service diocésain de formation. Il est membre des communautés Foi & Lumière.
• André-Hubert Mesnard,professeur émérite à l’Université de Nantes, Faculté de droit et des sciences politiques, André-Hubert Mesnard a exercé comme enseignant et chercheur en droit public et en sciences politiques, plus particulièrement en urbanisme, aménagement du territoire et en environnement.
• Yves TEXIER, maître de conférences honoraire de latin à Michel de Montaigne-Bordeaux III, après des études de lettres classiques et de philosophie, Yves TEXIER a enseigné successivement en collège, en lycée et à l’université. Il est engagé dans les Semaines sociales de France. Il participe à l’Abécédaire des Rencontres de Sophie qui se tiennent annuellement à Nantes.
• Philippe VINCENT, ingénieur thermicien, est depuis 1992 ingénieur à l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), chargé de conseiller les entreprises dans la gestion de l’environnement et de l’énergie. Il est membre des communautés Foi & Lumière.