« Postcards from the Frontlines » ! L’opération n’est pas encore très connue, mais elle est déjà soutenue par le Conseil mondial des Eglises (WCC). Ces « nouvelles du front » font écho en fait à la réalité des « réfugiés climatiques », que le Conseil norvégien pour les réfugiés estime pour l’année 2012 à 31 millions de personnes, obligées de quitter leurs maisons du fait des aléas climatiques en cours. Un nombre bien plus grand donc que celui des réfugiés liés aux conflits militaires !! Et pourtant, ces réfugiés là n’ont aucune reconnaissance juridique sur le plant international.
« Nous appelons nos Eglises et tous les autres partenaires sociaux à travailler ensemble pour la promotion de la justice climatique, en participant notamment à la campagne de cartes postales, afin de rendre visibles les actions nécessaires pour venir en aide aux réfugiés climatiques. Le WCC et ses Eglises ont parmi leurs objectifs principaux de soutenir les communautés vulnérables face aux impacts négatifs des changements climatiques. Les déplacements de populations liées à ces évolutions est un souci réel pour ces communautés chrétiennes, tout particulièrement dans des régions comme le Pacifique, l’Asie du Sud-Est et l’Afrique, comme l’ont déjà mis en évidence les conférences organisées en 2010 et 2012 »,
explique le Dr Guillermo Kerber, le chargé de mission du WWC qui travaille dans le domaine de la protection de la Création et de la justice climatique.
http://vimeo.com/73387781La campagne en cours est initiée depuis le 24 septembre par la Environmental Justice Foundation (EJF) et invite à envoyer une carte postale via le net au secrétaire général des Nations Unies, pour palier à cette situation juridique et humanitaire. Le projet vise les 100 000 cartes pour le 10 décembre, jour des Droits de l’homme.
A noter que cette question des réfugiés climatiques sera aussi à l’ordre du jour d’un atelier de la prochaine assemblée de la WCC qui se déroulera en Corée du 30 octobre au 8 novembre prochain. L’atelier sera organisé par la Conférence des Eglises du Pacifique et l’ONG allemande Bread for the World.
DL