VIE RELIGIEUSE – Au Sénégal, un pas en avant

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La vie religieuse pourrait bien être un des lieux du renouveau de la prise de conscience écologique. Dernier signal : le rassemblement des religieuses africaines à Dakar, du 18 au 24 mai dernier.

Il faut dire que l’intitulé de la rencontre était on ne peut plus clair : «Femmes consacrées au service de la fraternité pour une conversion écologique »

Pour cette 23ème assemblée générale l’Union des Congrégations féminines autochtones de l’Afrique Anima Una tenue à Dakar du 18 au 24 mai le ton était ainsi donné. Rassemblant des représentantes de dix-sept congrégations. «Nous nous engageons à suivre le Christ dans ce continent beau et diversifié, avec le grand désir de conversion, à l’écoute des hommes et des femmes de notre temps, dans leurs luttes et leurs espoirs», déclare ainsi le document final. Il poursuit :

Exercer pleinement la dimension prophétique et charismatique de notre mission en étant des gardiennes qui veillent et qui éveillent les consciences de nos contemporains pour les amener à vivre une spiritualité de l’écologie intégrale; nous enraciner dans nos cultures pour mieux faire face aux mutations socioculturelles dans la mesure où on ne peut rencontrer le Christ qu’avec des catégories et des mots propres; faire de nos apostolats des lieux de protection des personnes vulnérables, en particulier, des mineurs; être des témoins crédibles de la miséricorde en faisant de nos communautés des havres de paix; nous appliquer à entretenir avec le Christ une grande communion afin de mieux le laisser parler au monde à travers nous; prendre soin de nos sœurs, en particulier des plus vulnérables d’entre elles, les sœurs aînées; exercer notre leadership en mettant la personne au centre de nos préoccupations; promouvoir la vie et la communion au sein des Instituts membre d’Anima Una à l’intérieur de chaque nation».

Il faudra sans doute accéder au document entier pour voir si cette réflexion traduit un vrai engagement en profondeur ou s’il ne s’agit, comme souvent, d’une simple déclaration. De fait, l’extrait ci-dessous ne parait pas très audacieux : certes la spiritualité de l’écologie intégrale est incontournable pour s’engager. Mais pas un mot précis sur des engagements dans la protection de la biodiversité, des ressources naturelles, de l’accès à l’alimentation, de la lutte contre la pollution ou des projets extractivistes ou de déforestation… Allez, encore un effort mes soeurs !

Source : Vaticannews / Jacques Ngol, SJ – Cité du Vatican

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