POLLUTION – Des églises au chevet

L’accident n’avait pas eu beaucoup d’écho en France. Mais aux États-Unis, le déraillement de ce train le 3 février dans l’État de l’Ohio fut une catastrophe humaine et environnementale. Sur place, les Églises accompagnent les études sur l’impact sanitaire des produits chimiques relargués alors.

Les travaux sont toujours en cours dans la petite cité de East Palestine, voisine de l’accident pour déblayer les débris du train de la Norfolk Southern chargé de produits toxiques. Ce train de marchandises de 141 wagons chargés de produits chimiques, tirés par 3 locomotives en direction de Conway (Pennsylvanie) a déraillé, provoquant un incendie de plusieurs jours, suivi d’une combustion contrôlée par les forces de sécurité arrivées sur place. Si les habitants sont évacués dans un rayon de près de 2 km autour de l’accident, le chlorure d’hydrogène, le phosgène et d’autres substances hautement toxiques ont été relargués dans l’air.Depuis, de plus en plus de personnes sur place développent désormais des maladies chroniques d’obstruction pulmonaires.

L’église presbytérienne de la ville accueille une équipe de chercheurs de l’université de Kentucky qui va tenter d’analyser les conséquences sanitaires précises de cette catastrophe environnementale. Depuis le 17 juillet, les premiers prélèvements ont lieu sur un groupe de volontaires engagés par l’étude. Mais si les choses avaient été bien menées, c’est depuis le premier jour de l’accident qu’une telle étude aurait du démarrer pour assurer un suivi sérieux. Il s’agit notamment de mesurer les produits chimiques présents dans l’eau et dans l’air de la ville aujourd’hui encore. L’aide de l’église presbytérienne est ainsi précieuse, tout comme celle, méthodiste,qui accueille le quartier général de l’agence de l’environnement (EPA) présente pour suivre les études et assurer les premiers secours, notamment dans la distribution d’eau potable. Les études montrent que les symptômes des premiers jours (toux, maux de têtes, fatigues, irritations nasales et oculaires) sont toujours présents chez 80 % des personnes de l’étude. Parmi les produits dangereux recherchés, il y a la dioxine, mais aussi le chlorure de vinyle, le butyl-acrylate, l’acroléine etc.

Pour les églises locale, l’opération ne leur apporte aucun bénéfice pécuniaire, mettant gracieusement leurs salles à disposition. Il s’agit surtout de prendre soin des communautés locales.

Source : Art. de Kathrin Post. Traduction E&E

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