Dossier « Biodiversité »

ANIMAL

Parmi les angles morts de la théologie catholique actuelle, la question animale émerge peu à peu. Pour le moment, sur le plan théologique. En attendant que la pastorale de terrain suive ? (Art. E&E mai 2024)

C’est en ce moment, à l’Université catholique de Lyon (UCly) que se déroule un colloque international – excusez du peu – portant sur le thème de « la relation complexe entre l’homme, l’animal et Dieu », rien que ça. Organisé par la Faculté de théologique locale, avec l’unité de recherche Confluence Sciences et Humanités notamment, la démarche est universitaire, revisitant, une fois encore, textes bibliques et patristiques évoquant ces relatioins. Au programme : « Tannînim et autres monstres, ou quand Dieu crée des êtres qui ne servent à rien », « Cachez-moi ce ver que je ne saurais voir ! Réflexions à partir de Jonas 4, 7 », ainsi que l’étude de l’iconographie médiévale du serpent de la Genèse, et bien d’autres encore.

Comme on peut le constater, l’approche est exclusivement historique et théologique. Elle est sans doute nécessaire, mais fera-t-elle avancer le schmilblick alors que le rapport à l’animal est devenu aussi une question d’avenir, notamment par le biais de la gestion de la biodiversité humaine et animale.


Peut être que la 5e journée (eh oui !!) d’études du cycle « L’Eglise et les animaux » sera plus stimulante de ce côté. D’autant que le thème pose une question intéressante autour des enjeux de la médiation animale, expression d’une relation humain-animal, plus apaisée. Cette session aura lieu le 1er juin à la Faculte Loyola Paris (ex. Centre Sèvres), avec possibilité de connexion à distance.


On l’aura compris : le programme part bien davantage du terrain. On suivra notamment avec intérêt l’intervention de Marie Christine Favé, qui, comme vétérinaire de terrain, travaille de longue date sur la complexité et la beauté de cette relation qui nous humanise.