Lundi dernier, 21 représentants des religions monothéistes en Europe ont participé à une rencontre avec le Président de la Commission européenne, le Président du Conseil de l’UE et le Président du Parlement européen. Cette 4è rencontre annuelle des présidents des institutions de l’UE avec les représentants desEglises et des religions. « Nous avons besoin d’une conversion écologique », résume le Président en exercice du Conseil de l’UE, M. Janez Janša, premier ministre slovène, reprenant une expression de Jean-Paul II. AInsi donc, institutions politiques et religieuses, en Europe, partagent cette conviction d’une nécessaire « révolution des consciences ».
Extraits du compte-rendu de la rencontre (cf. Comece) :
» Rappelant que la Bible parlait de « création » plutôt que de « nature », le Cardinal Franc Rodé (Préfet pour la Congrégation pour les Instituts de Vie Consacrée et les Sociétés de Vie Apostolique) a estimé qu’il était difficile de se sentir responsable face à la « nature » dont le concept-même faisait référence à des ressources inépuisables, alors que le concept de création faisait appel à la responsabilité de l’homme. « Dans le monde actuel, nous sommes obligés à une ascèse et à nous contenter d’un mode de vie plus simple pour préserver les ressources de la création et de les partager avec les populations plus pauvres », a-t-il indiqué. S.E Anders Harald Wejryd, (Primat de l’Eglise luthérienne de Suède) a ajouté qu’il était du devoir des religions de s’impliquer dans la lutte contre le changement climatique car celui-ci soulevait des questions « morales, de justice et d’équité ». En tant qu’instances porteuses d’espoir et ayant des perspectives de longue haleine, les religions peuvent selon lui aider à relever le défi du changement climatique souvent obscurci par les difficultés en apparence insurmontables. Mgr Adrianus Van Luyn, Président de la COMECE a suggéré la création d’un poste de Haut représentant pour les générations futures qui serait, aux côtés du Haut représentant de l’UE pour les relations extérieures, vice-président de la Commission européenne. « Ce serait là un signe visible de notre espérance en une Europe solidaire au-delà des frontières géographiques et temporelles ». »
DL