Devinette… Qui a écrit cela ?

On pourrait avoir l’impression que nous serions parvenus déjà au sommet du progrès. Après nous, il n’y aurait plus que la fin. Est-ce exact ? Après nous, le déluge ? Il y a beaucoup d’orgueil dans cette pensée, n’est-ce pas ? Car poser une telle question implique qu’on se rende compte que l’homme a encore à réaliser de grandes choses. Combien de maladies faut-il encore maîtriser ! Le vieillissement de chacun, qui vient si vite ! Qui a pu réussir jusqu’à maintenant à prolonger sa vie ? Dieu ne met aucune limite à notre vie. Il laisse tout dans nos mains. L’effort de l’homme pour prévenir la mortalité, repousser la mort, prolonger la vie, est tout à fait louable. Il est au cœur du plan de Dieu. Il en va de même des efforts pour la domination de l’univers ou pour la maîtrise du climat. Jusqu’à maintenant le rôle de l’homme est minime. Au lieu de construire des bombes pour détruire l’univers, il vaudrait mieux tout faire pour pouvoir maîtriser le climat

Il s’agit d’un cardinal brésilien, le cardinal Aloisia Lorscheider, en 1976. Un homme d’Eglise très concerné par les luttes des opprimés. Il s’exprime ici dans une homélie, au moment où la région était frappée d’une terrible sécheresse. On comprend mieux du coup son désir de voir l’homme « maîtriser le climat »… Mais de là à dire que c’est la volonté de Dieu de faire de nous ces « dominants » là … L’histoire a montré qu’un peu d’humilité devant la nature ne nous rend pas moins créatif pour être solidaire des plus pauvres, bien au contraire.

DL