Un exemple récent parmi bien d’autres (ça vaudrait la peine de commencer à les lister non ?), d’églises qui sont devenues aussi des espaces pour la biodiversité des espèces… en l’occurrence ici des chauves-souris dans les tourelles de l’église Saint-Jacques à Tartas… (Un article de Guy Bop paru récemment dans le journal Sud Ouest à retrouver ici – photo G.B.)

Ceux qui assistaient, vendredi 17 juin, à la réunion du Conseil municipal, savent désormais à quoi ressemblent les murins à oreilles échancrées ou les grands rhinolophes. En fait, il s’agit tout simplement de deux espèces de chauves-souris, dont un peuplement possède « un gîte d’été » dans l’église Saint-Jacques, plus précisément dans les combles situés au premier étage des bas-côtés nord et sud de l’église, dans les deux tourelles situées de part et d’autre du portail d’entrée, qui correspondent aux voies d’accès aux gîtes, ainsi que dans les deux sas qui permettent la communication entre les tourelles et les deux pièces qui les abritent. Et comme ces petits animaux volants appartiennent à des espèces protégées, les élus se sont penchés sur leur sort. En fait, a expliqué le premier adjoint, Xavier de Zanet, c’est l’association Groupe chiroptères Aquitaine (GCA) qui nous a alertés sur l’importance d’un tel peuplement et c’est la raison pour laquelle une convention pour assurer leur préservation doit être signée entre la ville, ladite association et le Conservatoire régional d’espaces naturels d’Aquitaine (CREN). Ces petits hôtes n’occupent, en principe, les lieux qu’une partie de l’année, d’avril à septembre. « Elles ont besoin d’être au calme, notamment en juin et juillet, au moment de l’élevage des jeunes », est-il écrit dans la convention. Il est donc conseillé de n’effectuer les travaux qu’en leur absence et de ne pas utiliser de traitements chimiques qui pourraient leur être fatals. Par contre, si d’aventure, certaines d’entre elles, qualifiées d’erratiques et provenant probablement d’espèces différentes, fréquentaient la nef centrale pour accéder à l’orgue, leur sort ne serait pas garanti… Le Conseil a avalisé la convention d’une durée de dix ans et Stéphane Bruey, l’élu vert, de se féliciter d’une décision qui favorise la biodiversité. Celui-ci a d’ailleurs proposé au maire la création d’une commission développement durable, qu’il se propose d’animer.