Barrages au barrage

Fin d’année tumultueuse dans l’Assam, une région de l’Inde. C’est une grève générale (bandh) qui a paralysé la région en réaction à la répression policière des manifestations. En fait les manifestations ont démarré le 16 décembre dernier rassemblant des milliers de personnes opposées au projet de Gerukamukh, le plus grand barrage de l’Inde sur la rivière Subasniri, affluent du Bramapoutre. Le tout pour fournir 2000 mégawatts d’énergie électrique dès 2012.

Le site de l’agence Eglise d’Asie a interrogé le P. Walter Fernandes, qui dirige le Centre de recherches sociales du Nord-Est. Pour lui, les manifestants appartiennent à des groupes très différents, religieusement, idéologiquement mais aussi ethniquement. C’est la même inquiétude, explique-t-il, qui les pousse cependant à s’opposer à ce projet de barrage qui s’élèvera dans une zone à forte activité sismique, et qui abrite l’une des plus riches réserves naturelles de la planète. Selon le prêtre, les premières démonstrations d’opposition au projet ont commencé après que les cultivateurs vivant en aval du fleuve eurent fait l’expérience des pénuries d’eau et autres conséquence dramatiques pour leurs cultures après la construction de précédents barrages.

A suivre dans cette région d’Asie où de nombreux affluents des grands fleuves asiatiques sont menacés de travaux de ce genre en Chine, en Inde, au Viet Nam, le plus souvent au détriment des populations locales et des paysans qui vivent en aval. Voici par exemple le projet des 168 barrages dans l’Arunal Pradesh. (source)

DL

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