James Inhofe est un sénateur américain conservateur (de l’Oklahoma) réputé. Membre du comité sénatorial sur les travaux publics et environnementaux, il est aussi un républicain farouchement opposé à toute affirmation d’un quelconque réchauffement climatique provoqué, de près ou de loin, par l’humain. Au cours de sa dernière campagne de presse pour faire vendre son livre au titre prometteur : « The Greatest Hoax: How the Global Warming Conspiracy Threatens Your Future », le sénateur a eu l’occasion d’exprimer en mars dernier tout haut ce qui se prêche dans un certain nombre (pas tous) de communautés chrétiennes conservatrices. En l’occurrence, l’extrait ci-dessous vient d’un entretien accordé à l’émission radio Crosstalk de la chaîne The Voice of Christian Youth America
“Well actually the Genesis 8:22 that I use in there is that ‘as long as the earth remains there will be seed time and harvest, cold and heat, winter and summer, day and night,’ my point is, God’s still up there. The arrogance of people to think that we, human beings, would be able to change what He is doing in the climate is to me outrageous.”
« En fait, à partir du verset biblique Gn 8,22 sur lequel je m’appuie, je considère que « tant que la terre subsistera, il y aura le temps des semailles et de la moisson, la froidure et la chaleur, l’été et l’hiver, le jour et la nuit. » Ainsi, j’affirme que Dieu continue d’être encore à l’ oeuvre. L’arrogance des gens qui pensent que nous, les êtres humains, nous pourrions changer ce que Lui est en train de faire dans le climat me paraît être un outrage que nous Lui infligeons ! » (Trad DL)
On comprend mieux que les américains ne soient pas toujours en pointe dans la mobilisation des grands rendez-vous internationaux sur la question.
Précisons juste, pour la clarté des choses, que pour son élection en 2008, les donateurs principaux du sénateur Inhofe étaient des représentants de l’industrie pétrolière et gazière (447 000 $), des Comités lobbyistes d’action politique (PACs -316,720 $) et de l’industrie électrique (222 000 $). Et quand à la ville qu’il a dirigé comme maire pendant de longues années, Tusla, elle porte le surnom historique de « capitale du pétrole », du fait de l’essor de l’industrie pétrolière dans la région au début du XXe siècle.
DL