Il raconte dans une chronique récente comment il essaye depuis trois ans de rencontrer Miguel Diaz, l’ambassadeur américain auprès du Saint-Siège à Rome, pour discuter avec lui d’un de ses sujets de prédilection, la sécurité alimentaire. La rencontre a finalement eu lieu dans le Minnesota, à l’Université Saint Jean. Rencontre très éclairante aussi.
En effet, l’ambassadeur américain a confirmé très rapidement auprès du journaliste que le chancelier de l’Académie pontificale des Sciences, l’archevêque Marcelo Sanchez Sorondo était très favorable à la promotion des OGM, comme un certain nombre de ses interventions passées l’avait déjà laissé entendre. Des interventions basées sur la créativité humaine qui serait légitimée par les récits de la Genèse.
Ce soutien est évidemment une opportunité pour l’ambassadeur américain qui est un partisan actif de la promotion des OGM auprès du Saint-Siège. Certes, le cardinal Peter Turkson, tête du Conseil Justice et Paix, avait rappelé que les OGM n’aident que les entreprises, et pas les petits fermiers. Certes Benoît XVI lui-même avait émis des doutes, dans son texte pour la journée 2012 sur l’alimentation mondiale, sur les objectifs réels de telles pratiques agricoles, orientées plus souvent plus vers le profit que vers le développement humain et le respect de la terre. Mais selon Tony Hall, ancien ambassadeur américain de l’organisation Food and Agriculture, interrogé le 18 octobre dernier par Radio Vatican, « on ne peut pas résoudre l’insécurité alimentaire avec l’agriculture bio. Elle est trop chère à produire », justifiant du coup l’utilisation de semences hybrides et des OGM.