Après avoir brûlé notre bateau, la Terre, comment continuerons à rester à flot ? »
La question, ancienne, est celle du Fr. Thomas Berry, un prêtre catholique américain passionniste, décédé en 2009, et qui fut un historien des cultures et un écothéologien réputé. Elle retentit avec force au moment où les Etats-Unis ont été durement frappés par le passage de l’ouragan Sandy il y a quelques jours. Il a fallu la prise de conscience de la violence inattendue de cette tempête et de ses effets pour que ressurgisse dans les débats présidentiels et les discussions des Américains la question du réchauffement climatique. Une prise de conscience tardive mais salutaire. A moins que le « syndrome de l’éléphant dans le salon » reprenne rapidement le dessus, évoquant le déni que l’on peut observer dans certaines familles dont un de ses membres est alcoolique. Le changement climatique ressemble aux Etats-Unis à cet éléphant que personne ne veut voir alors qu’il prend toute la place.
La journaliste Sharon Abercrombie du National Catholic Reporter – très engagée sur les questions écologiques et de justice sociale, rappelle pourtant que le président Obama a de quoi avoir le courage d’agir. Membre de l’Eglise Unie du Christ, il doit en connaître la devise : « Dieu parle toujours ». Et il parle notamment de cet éléphant dans le salon qu’on a tant de mal à vouloir voir.
Source : Eco Catholic