La caissière et la vieille dame

Di FalcoMgr di Falco, évêque de Gap et d’Embrun reste un évêque médiatique. Une récente vidéo réalisée pour le magazine Le Point le montre en action, dans le cadre d’une chronique évoquant les écologistes d’hier et d’aujourd’hui, à travers la discussion entre une jeune caissière écologiste et intolérante et une vieille dame, pas écolo, mais ayant gardée des pratiques sobres et économes…

Une autre version de la parabole évangélique de la poutre et de la paille dans nos yeux…

Dommage qu’on réduise encore une fois les écolos à la caricature de jeunes donneurs de leçons… Il faut dire aussi que Mgr Di Falco est à la tête d’un diocèse rural, dont la moyenne d’âge est assez élevée… Mais suffit-il vraiment d’invoquer François d’Assise et Jean-Paul II au Parc des Princes (!) pour accompagner la réflexion écologique contemporaine ? Et si l’inquiétude des plus jeunes méritait aussi d’être entendue ?

http://www.lepoint.fr/video

(Commentaire du Point ) : Ainsi, on serait plus respectueux de l’environnement aujourd’hui qu’on ne l’a été il y a deux générations ? Vaste plaisanterie tant « les progrès techniques », les inventions censées faciliter la vie de leurs utilisateurs sont gourmands en énergie et incitent au gaspillage. Avant de fustiger son prochain, que chacun fasse son examen de conscience ! Voitures, produits high-tech, course effrénée pour posséder le dernier gadget, obsession de l’ultra-propreté, robots ménagers utilisés à toutes les sauces, mode du bio… Après avoir écouté monseigneur di Falco, vous ne verrez plus le vert de la même couleur…

DL

2 commentaires Ajouter un commentaire

  1. Christine L dit :

    Ah le beau discours, Mgr Di Falco!
    Oui, tout cela est vrai, je me souviens moi aussi que chez grand’mère il n’y avait pas de déchets à recycler, (parce qu’il n’y avait pratiquement pas de déchets), et qu’elle vivait dans une sobriété à laquelle je rends hommage !

    Mais enfin, ne soyons pas naïfs : il a bien dû y avoir un peu de dérapage pour que nous en soyons là aujourd’hui. Dans l’euphorie des « 30 glorieuses » (à la gloire de qui, je vous le demande…) nos sociétés occidentales ont été, me semble-t-il très oublieuses d’un mode de vie sobre et raisonnable.
    Voyons ce qui s’est passé dans l’agriculture et jusque dans les potagers de bon nombre de citoyens ordinaires : du désherbant, des pesticides à gogo. Il y en a même qui déversent du Round Up autour des tombes de leurs proches au cimetière pour désherber plus vite et plus facilement (authentique, je vous l’assure !!!).

    Quant aux chrétiens, qui, dès qu’on les chatouille sur ce sujet (je suis moi-même chrétienne) sont souvent si prompts à citer François d’Assise, ils sont tout de même un certain nombre à être peu légers côté engagement écologique…
    Avez-vous tenté de proposer le fait de ne pas utiliser de vaisselle jetable pour une fête paroissiale ?
    Soyons sérieux vous dira-t-on pour finir et si vous insistez sur de tels gestes, ce qui passe en premier c’est l’homme (je crois que cela signifie dans ce cas l’humain, c’est-à-dire, hommes, femmes et enfants…).
    Certes, mais est-il éthique de ne laisser qu’une planète-poubelle à nos descendants, avec des problèmes gravissimes de pollution (perturbateurs endocriniens, déchets radioactifs, pollution de l’air et de l’eau, déchets plastiques présents jusqu’aux pôles et dans les estomacs des animaux vivant dans les zones les plus reculées… j’en passe et des pires).

    Est-il éthique de ne pas se demander d’où viennent nos biens, par exemple les métaux rares qui servent à la fabrication de nos téléphones portables ou les vêtements fabriqués à de si bas prix que cela devrait nous alerter ?

    Alors, avant de faire la leçon aux « jeunes » qui seraient intransigeants (et ils peuvent l’être, je le sais également), écoutons leur inquiétude face à des lendemains qui ne promettent pas d’être chantants…

    Cherchons ENSEMBLE des solutions qui soient au service de la vie.
    Acceptons humblement notre part de responsabilité personnelle, et mettons-nous au boulot, mais sérieusement cette fois !

  2. Pierre Jaouën dit :

    Christine pose les questions qui dérangent car elles pointent nos humaines contradictions.

Laisser un commentaire