Le grand bassin du Mekong, en Asie du Sud Est, fait face à des défis colossaux pour son avenir. Un rapport récent du WWF permet d’en dresser quelques contours, notamment sur le lien entre populations et environnement. Ce rapport, publié en avril 2013, évoque l’état forestier de cette région, et montre notamment qu’en Thaïlande, la déforestation est très active, avec une perte en moyenne 5 000 km² de zones forestières par an. La conséquence d’opérations menées par les géants de l’industrie minière et les producteurs de canne à sucre. Mais aussi des cultures traditionnelles sur brûlis, du trafic clandestin d’essences rares, de l’urbanisation galopanteLa situation est suffisamment dramatique pour que les évêques catholiques de Thaïlande eux-mêmes aient jugé nécessaire de dénoncer cette situation qui pourrait entraîner la disparition d’un tiers de ses forêts tropicales d’ici les vingt prochaines années si la destruction se poursuit au même rythme. Mgr Louis Chamniern Santisukniran, archevêque de Tharae-Nongsaeng et président de la Conférence des évêques du pays (CBCT) a profité de sa présence dans un camp organisé sur ces questions écologiques pour une quarantaine d’étudiants venus de tout l’archidiocèse.Les chercheurs du WWF ont évalué à 43 % depuis 1980 la perte de la Thaïlande de sa dense forêt tropicale humide qui abritait une biodiversité exceptionnelle. L’ONG prévoit qu’il ne pourrait rester que 14 % de la forêt d’ici à 2030. Une taille critique pour tous les écosystèmes de la région.
DL
Source : MEP et Sébastien Meraud (U&O, avec Apic)