Jean-François me signale un entretien qu’il a accordé à un site évangélique et qui m’avait échappé. Une bonne occasion pour découvrir le travail du site des Courmettes, ouvert par l’ONG A Rocha.
Un entretien à lire en entier ici.
Notre constat chez A Rocha est qu’il y a une demande croissante de former des chrétiens sur ces questions. Il existe passablement de centres de formation séculiers. Mais dans les sphères chrétiennes, il n’existe pas de centre qui unit les domaines de la recherche, de l’enseignement et de l’expérience pratique. Il s’agit en fait de permettre à tous les chrétiens désireux de se former sur ces questions de pouvoir utiliser le réseau A Rocha et ses intervenants spécialisés. C’est un créneau à prendre. D’autant plus quand on sait que le mot grec traduit habituellement par « monde » dans le verset de Jean 3.16 : « Dieu a tant aimé le monde »… est en réalité le mot « cosmos ». La portée de ce verset est donc plus large que la manière dont on l’interprète chez les évangéliques.
Pourquoi inciter les chrétiens à se lever en faveur de la sauvegarde de la nature ?
Plusieurs personnes dans le monde séculier appellent les chrétiens et les différentes religions à intervenir, car ils constatent qu’ils n’arrivent pas à faire changer les gens. En tant qu’historien, je sais que les chrétiens ont souvent été à l’avant-garde de problèmes sociaux dans le monde. Je pense par exemple à l’abolition de l’esclavage, comme à la lutte contre la ségrégation ; à la construction d’hôpitaux et d’écoles. Pareillement, beaucoup de personnes qui se sont déjà impliquées dans la défense de l’environnement ont été d’origine chrétienne. Je pense par exemple à Jacques Ellul en France qui s’est élevé contre le bétonnage de toute la côte aquitaine, ou à Bernard Charbonneau. Je mentionnerais en Suisse Denis de Rougemont, fils de pasteur, ou encore Robert Hainard. Si on arrive à les convaincre de l’importance de quelque chose, les chrétiens ont une puissance de mobilisation extraordinaire.
DL