L’Académie pontificale des sciences, du Vatican, va accueillir le 8 et 9 juin une nouvelle conférence sur le changement climatique et les solutions alternatives aux énergies fossiles. Le thème sera : » Transition énergétique et soin de notre maison commune. »
« Nous avons l’espoir que ce genre de dialogue permette de contribuer à développer des solutions pour lutter contre le changement climatique, tout en pouvant répondre à l’augmentation des besoins en énergie, ce qui est primordial pour réduire la pauvreté et améliorer la qualité de vie dans les pays en voie de développement », a déclaré le porte-parole d’Exxon, Scott Silvestri.
Mais à lire les propos récents de Robert Dudley, la fin programmée des combustibles fossiles n’est pas venue, même si son entreprise diversifie son offre pour accompagner une démarche de réduction des émissions de carone.
Le pape François, lui, devrait prendre la parole au dernier jour de la conférence. Peut être répètera-t-il ce qu’il avait déjà énoncé dans Laudato Si : « La technologie reposant sur les combustibles fossiles très polluants » devait « être remplacée, progressivement et sans retard ».
Reste la question de fond : ce genre de rendez-vous peut il changer la donne ? Il y a un risque à ce que ce genre de rendez-vous au Vatican donne aussi une bonne image à des groupes pétroliers qui peuvent redorer ainsi leur image de marque, tout en repoussant les décisions douloureuses dans cette urgente transition énergétique à vivre. Oseront-ils interpeller les élus républicains des Etats-Unis pour leur demander d’accompagner législativement ce genre d’évolution ? Il s’agit donc bien d’une posture morale a bousculer et il sera intéressant de voir si l’interpellation du pape François, comme représentant religieux, figure morale et porte-parole important de la prise de conscience environnementale, peut porter auprès de ces responsable industriels
E&E
Source : Reuters