C’est l’été. Un moment où l’on peut (parfois) rattraper ses retards de lecture. Voici une petite sélection d’ouvrages de ces derniers mois abordant la question écologique d’un point de vue chrétien.
Agir ensemble pour sauvegarder la Terre. Les propositions révolutionnaires du pape François, de Gilles Hériard Dubreuil, Ed. Pierre Téqui, 2018, 81 p., 8,50 €.
Coinitiateur du Courant pour une écologie humaine, l’auteur fait une lecture synthétique des appels du pape à la conversion écologique. Qui propose notamment de dépasser le dualisme entre nature et culture, de changer notre rapport au temps et à l’espace, tout en constituant un peuple en marche, dans un processus de profond renouveau. Un petit essai stimulant.
Sauvegarder la Création, un défi spirituel, Coll., Ed. Vie chrétienne, 2018, 73 p., 10 €.
l’ouvrage reprend un ensemble de contributions déjà publiés dans la revue Progressio n°72 en 2016, publiée par la communauté Vie chrétienne (CVX). Avec une intéressante boite à idées et de textes spirituels.
Saint François d’Assise. Le frère de toute créature, de François Delmas-Goyon, Ed. Parole et Silence, 2017, 262 p., 23,40 €.
C’est une biographie assez précise qui est présentée ici. Occasion de redécouvrir, par exemple, dans quelles conditions le Poverello a composé son Cantique des créatures, qui, quelques temps avant sa mort, lui permet aussi d’accepter ses souffrances (cf. p. 180 ss)
La Terre t’appartient. Lettres aux jeunes chercheurs de sens, d’Olivier Pons, Ed. Salvator, 2018, 194 p., 18 €.
Olivier Pons, père de famille a notamment été directeur à la Fondation Apprentis d’Auteuil et dirige actuellement une école professionnelle. Ici, il rassemble 21 lettres adressés à des jeunes de 15 à 25 ans sur de multiples questions et aborder avec eux leur rapport à la Terre et aux relations humaines. Une lecture pédagogique et une belle tentative d’écologie intégrale domestique.
Hildegarde de Bingen. Biographie, de Daniel Elouard, Ed. Salvator, 2018, 186 p., 19,90 €.
Faut il encore présenter l’impressionnante mère abbesse bénédictine, devenue docteresse (?) de l’Eglise il y a peu ? Cette biographie va à la rencontre, de manière sensible et subtile, de cette voyante et femme courageuse, qui a su contempler le grand mystère de la Création.
Les fondements spirituels de la crise écologique, de Jean-Claude Larchet, Ed. des Syrtes, 2018, 129 p., 15 €.
Le blog E&E a déjà présenté un autre ouvrage récent de cet auteur orthodoxe. Ici, c’est un petit traité de théologie orthodoxe qu’il nous propose autour de la figure du Dieu créateur et celle des créatures, dont la créature humaine. Occasion d’approfondir les spécificités de cette approche, notamment celle concernant les énergies divines chères à Grégoire Palamas. Son analyse de l’histoire moderne n’évite pas un regard assez pessimiste que l’on retrouve souvent dans cette veine d’inspiration mystique et monastique.
Sortir de la crise écologique. L’apport philosophique et théologique de Raimon Panikkar, de Juan Carlos Valverde Campos, Ed. Saint-Léger, 2018, 527 p., 24 €.
Un gros pavé théologique pour finir. Occasion de creuser la pensée de ce grand théologien. Prêtre, spécialiste des religions oritentales, il fut un auteur prolixe notamment sur le dialogue avec l’hindouisme. Face à la crise écologique contemporaine, il propose de faire dialoguer cette quête contemporaine avec une sagesse spirituelle renouvelée. Ou quand écologie et écosophie chrétienne se rencontrent.