Comme les amis du réseau Chrétiens unis pour la terre citent régulièrement ce modeste blog, à mon tour de tirer une bonne info de leur lettre d’information. L’amie Laura raconte son séjour au contre sommet du G7, il y a quelques semaines du côté de Bayonne.
Cet été, Chrétiens unis pour la terre, toujours enclin à des défis audacieux, s’est lancé dans l’organisation d’une table-ronde interreligieuse lors de l’AlterG7 qui se tenait juste avant la réunion des 7 pays les plus riches (en PIB) de la planète.
Ainsi Emmanuel et moi, avec des conseils avisés de Christine, avons contacté divers représentants religieux pour dialoguer ensemble sur ce que peuvent apporter les croyants pour un monde plus juste et pour prendre pleinement en compte les défis écologiques actuels et ce dans un cadre de l’AlterG7 où les religions n’ont jamais participé en tant que telles. Après un mois d’échange avec des responsables tant locaux que nationaux, le panel a été bien rempli : deux protestantes, deux catholiques, deux musulmans. Emmanuel a résumé la conférence en ces mots : « respect de l’autre et sobriété », ces deux valeurs, communes à bien des traditions religieuses qui peuvent nous guider. Malgré les nombreuses entraves déployées par les autorités pour décourager les participants à l’AlterG7, la rencontre a eu lieu, avec des échanges abondants entre l’assistance et les orateurs et surtout l’envie de se revoir… Le sous-titre était en effet « L’écologie des croyants en action » car il n’était pas question de se limiter à l’apport des textes (certes important !) mais d’échanger concrètement nos contacts, nos bons plans dès la rentrée. Le RDV pour une veillée inter spirituelle le 23 septembre, par exemple.
Mais le G7, ce n’était pas seulement les dizaines de tables-rondes allant du désinvestissement des énergies fossiles au rôle des femmes, aux exemples de municipalisme écologique, à la façon dont internet aggrave nos émissions carbone…
Ces journées étaient une expérience de vie sur le camp alterG7, durant cinq jours, entre plus de 2000 personnes, avec la bonne volonté de chacun (et aussi les désaccords) dans un espace où toute contribution (en travail ou financière) était libre et vécue en conscience, où le pain était autoproduit, où la cuisine végane était un régal, où un pool de vélos a été géré et réparé, les déchets ont été triés et ramassés par nous tous et où se sont côtoyés altermondialistes, écologistes, autonomes et gilets jaunes ! Je ne peux pas omettre une certaine tension, générée par une présence policière oppressante, allant d’une soirée d’encerclement à un tournoiement d’hélicoptères durant des heures à basse altitude qui rendait ardu l’endormissement.J’y ai participé avec toute ma petite famille et mes enfants qui ont été surtout émerveillés par cette vie communautaire (manger, parler…) entre personnes si différentes. Une belle source d’inspiration pour le Festival chrétien de l’écologie 2020 !
Juste un mot : bravo