Une première journée de rencontre intéressante à Lourdes. Voici déjà le discours d’ouverture de Mgr Moulins Beaufort.
On remarque chez le président de la Conférence des évêques de France un certain nombre de questions de fond sur la manière dont les catholiques s’approprient vraiment les intuitions de l’écologie inégrale du pape François.
Il souligne notamment aussi le saut de génération qu’il faut prendre en compte entre la génération de ceux qui ont vécu au cours des Trente glorieuses (la plupart des évêques) et ceux qui sont nés après dans des décennies de crises sociales et écologiques (dont la plupart des experts laïcs des évêques). C’est là un élément tout à fait décisif pour comprendre les inerties ou les peurs des uns et les envies et le dynamisme des autres (sans caricaturer à l’excès).
Six interventions auront eu lieu la matin et six ateliers l’après midi. Souligner aussi que l’Université du nous a soutenu la démarche pédagogique de ces ateliers, pour permettre une bonne manière de travailler et de faire remonter les découvertes. C’est bien une transformation de la gouvernance qui s’initie ici à partir des intuitions des milieux écologistes qui pourrait bien changer en profondeur l’Eglise de France de demain.
Mardi l’économiste Elena Lasida et le philosophe Fabien Revol interviendront.
A suivre avec intérêt donc.
Parmi les intervenants du matin, voici Martin Choutet, fondateur de l’APA qui prend de plus en plus conscience du lien entre l’attention aux plus pauvres et l’attention à la planète. Un même humanisme écologique qui se déploie là.
L’intervention du fondateur des Fermes d’Avenir vaut aussi le détour. Maxime de Rostolan pressent là des signaux faibles d’une reconnexion qui commence à se faire au sein des milieux d’Eglise, jusque là un peu timorés.