
A partir du 24 mai s’ouvre une année spéciale de célébrations autour de l’encyclique Laudato si. Avec un appel étonnant à des processus de conversion des pratiques en 7 ans !
C’est le Dicastère pour le Service du Développement Humain Intégral qui l’a annoncé et qui va piloter l’évènement. Un prix annuel Laudato Si’ est notamment institué, et de nombreuses initiatives mises en place pour stimuler le développement durable.
«Nous espérons que cette année et la décennie à venir pourront véritablement constituer un temps de grâce, une expérience de vrai Kairos et un temps de « Jubilé » pour la Terre, pour l’humanité et pour toutes les créatures de Dieu», explique le Dicastère dans son message de présentation. L’initiative s’ouvre dans un contexte particulier: «le fait que le cinquième anniversaire de l’encyclique coïncide avec un autre moment critique, une pandémie mondiale, représente un tournant et rend le message de Laudato Si’ aussi prophétique aujourd’hui qu’il l’était en 2015», relève le Dicastère. «L’encyclique nous offre en effet une boussole morale et spirituelle pour nous guider sur ce chemin commun, visant à créer un monde plus intéressé, plus fraternel, plus pacifique et plus durable». Cette année spéciale constitue donc «une occasion unique de transformer la lamentation et le tourment actuels en la naissance d’une nouvelle façon de vivre». Pour «imaginer un monde post-pandémique, nous devons tout d’abord adopter une approche intégrale, « car tout est intimement lié et les problèmes actuels exigent un regard qui prenne en compte tous les aspects de la crise mondiale » (LS, 137)», est-il aussi expliqué.

C’est un calendrier d’évènements qui est ainsi évoqué, dont la remise de prix afin «d’encourager et de promouvoir les initiatives, aussi bien individuelles que communautaires, en faveur de la maison commune».

Il y aura sept catégories (avec des sous-catégories pour certaines d’entre elles): meilleur leader Laudato Si’, meilleure famille, meilleur établissement scolaire, meilleure communauté de foi, meilleure initiative, meilleure initiative économique/financière/entrepreneuriale/sanitaire/professionnelle/agricole, meilleure initiative de communication.

Une plateforme d’initiatives Laudato Si’ sera également lancée, afin de «rendre les communautés du monde entier complètement durable, dans l’esprit de l’écologie intégrale de Laudato Si’». Dans ce cadre, différents types d’institutions (hôpitaux, entreprises agricoles, diocèses, communautés religieuses, familles…) s’engageront dans un parcours de sept années pour cheminer vers la durabilité.
Des institutions nouvelles seront appelées chaque année pour augmenter le réseau et sa masse critique pour avoir un effet important dans les pratiques et la foi célébrée.

Des rassemblements figurent aussi au programme, tels que L’Économie de François, à Assise, repoussé au 21 novembre prochain en raison de la pandémie, ou encore une table-ronde au Forum Économique mondial de Davos, du 26 au 29 janvier 2021. Des «projets spéciaux» sont enfin évoqués, par exemple une plantation d’arbres menée par des jeunes, des “chapelles vivantes Laudato Si’”, une “Plastic Bank” ou “banque du plastique” pour lutter contre la pollution des matières plastiques, ou encore le “Concours Bilblique 2020”, premier concours mondial lancé sur les réseaux sociaux autour de la Bible et de Laudato Si’.
«Nous invitons tout le monde à se joindre à nous», écrit le Dicastère. «L’urgence de la situation est telle que des réponses immédiates, holistiques et unifiées sont nécessaires à tous les niveaux, tant local que régional, national qu’international. Il est notamment nécessaire de créer un « mouvement de base » à partir de la base, et une alliance entre toutes les personnes de bonne volonté», conclut-il. De cette manière, comme l’a écrit le Pape François dans son encyclique, «nous pouvons collaborer comme instruments de Dieu pour la sauvegarde de la création, chacun selon sa culture, son expérience, ses initiatives et ses capacités» (LS 14).
Bonsoir Dominique,
Ouf, enfin du participatif à grande échelle!
Super, on s’inscrit dans cette démarche collective!
Depuis notre dernière rencontre nous continuons avec en plus une formations « Dialogue sociétal » pour intégrer les agriculteurs dans une démarche citoyenne.
On reste en contact,
Alain