Pour accompagner notre émerveillement, je vous présente aussi une nouvelle réalisation que nous avons fini juste avec le confinement et qui commence sa diffusion ces jours ci : le premier guide PELERIN des 50 lieux Laudato si en France.
Un bel objet simple et pratique qui témoigne à la fois de ce qui se vit et ce qui se cherche déjà dans de nombreux lieux à travers la France. Cette petite compilation permet de dresser un panorama pas du tout exhaustif (on espère bien l’enrichir pour de prochaines éditions) de lieux chrétiens qui vivent, prient et travaillent dans l’esprit Laudato si, de manière ancienne ou plus récente.
Un petit groupe de journaliste du magazine LE PELERIN a pris le temps d’aller à la rencontre de ces lieux pour nous les présenter. Certains sont bien avancés et solides. D’autres sont fragiles et incertains. Tous témoignent d’une vitalité dans l’espérance, dans l’hospitalité. La dynamique Laudato si est pour tous une occasion d’un renouveau et d’une ouverture.
Autant de parcours qui sont aussi des leçons de vie et des occasion des réflexions pour tout ce qui va naître aussi dans les années à venir.
Car, c’est une de mes grandes convictions, la révolution Laudato si a besoin de lieux concrets pour prendre chair. On a besoin de monastères qui portent cette thématique de manière centrale. On a besoin de centres spirituels et de projets communautaires qui accueillent au nom de cette dynamique. On a besoin de centres de formations, de projets d’économie sociale et solidaire, de fermes, de maisons familiales, d’habitats groupés etc. qui se développent autour des intuitions de l’écologie intégrale. On a aussi besoin de lieux qui décident de vraiment s’attaquer à la question du respect de la biodiversité naturelle au nom de la foi chrétienne. On a besoin aussi de projets qui savent accueillir tout un chacun, dans le respect de la biodiversité humaine, en offrant des espaces de convivialité, de spiritualité, de partage simples et créatifs.
Je trouve intéressant que dans beaucoup de lieux existants, on sent encore la présence des intuitions de projets alternatifs issus des quêtes des années 70. Il faut rendre grâce pour ces intuitions qui, depuis, ont eu le temps de mûrir, d’être passé au feu, comme l’or au creuset. Et de nouvelles générations se lèvent pour apporter leur propre pierre. Intéressant aussi de se dire que ces projets naissent dans un cadre ecclésial qui a été marqué par la révélation dure et répétitive au fil des années passées de scandales au sein de paroisses ou de communautés qui se sont laissées aveuglées par des charismes personnels. Là aussi, une maturité nouvelle nous oblige : les lieux Laudato si ne doivent pas rêver de faire descendre le ciel sur la terre. Ils ne cherchent pas des fondateurs à mettre sur un pied d’estale. Ils doivent simplement honorer la terre et ses processus de croissance, dans la vie de chacun et aussi dans la vie des écosystèmes qui nous sont confiés. Dans la foi, ces processus peuvent se maintenir, sans se figer…
Je ne vois pas comment se procurer 50 lieux pour changer nos vies…
ah, oui… je mets la correction dans l’article, à recharger donc pour avoir l’info. Merci pour la lecture vigilante