
Avec le lancement des sept années de mobilisation, le mouvement catholique mondial pour le climat (GCCM) devient le « Mouvement Laudato si' » (LSM)
Le site Vaticannews raconte ce qui a poussé à cette décision.
Fondé en 2015 par une vingtaine d’organisations catholiques de tous les continents, engagées à aider les fidèles à répondre aux exhortations de l’encyclique du Pape François sur la protection de la maison commune publiée la même année, le Mouvement compte aujourd’hui plus de 800 organes participants.
Ces derniers temps, il a connu «un parcours de discernement de plus de 18 mois», explique à Vatican News Tomás Insua, cofondateur et directeur exécutif du Mouvement : une réflexion sur l’identité, la mission, le nom et les structures. Le nom précédent, poursuit-il, était «trop long et difficile à retenir. En pensant au travail de conversion écologique et d’écologie intégrale qu’invoque Laudato si’ et qui catalyse notre travail, nous avons décidé, en collaboration avec divers partenaires ecclésiaux, de nous appeler Mouvement Laudato si’», après avoir examiné une liste de 25 noms possibles.
Lorna Gold, présidente du conseil d’administration, qui a présenté la nouvelle nomination lors d’une réunion en ligne, souligne qu’il est «important de noter que la mission est élargie pour inclure le concept de justice écologique, basé sur l’esprit de Laudato si’, dans lequel « tout est lié »». L’encyclique du Souverain Pontife, poursuit Tomàs Insua, «est le fondement de tout ce que nous faisons et organisons, de la Semaine Laudato si’ aux cours pour animateurs Laudato si’, de nos cercles aux études spécifiques» : un engagement qui n’a jamais été interrompu, même dans l’urgence de la pandémie, à tel point que nous en sommes arrivés à compter environ 25 000 Animateurs Laudato si’ dans le monde, des personnes engagées pour la plupart dans les réalités paroissiales, associatives et religieuses, mais aussi des personnes ordinaires qui ressentent de manière particulière l’appel à l’écologie intégrale, en se mettant au service de leurs communautés. «Il y a tant à faire, surtout aujourd’hui : en cette année particulière, nous devons nous concentrer sur les prochains grands sommets des Nations unies», déclare Tomàs Insua en faisant référence à la Conférence des Nations unies sur la biodiversité, Cop15, prévue du 11 au 24 octobre en Chine, et à la Conférence des Nations unies sur le changement climatique, Cop26, à Glasgow du 31 octobre au 12 novembre, en vue de laquelle la réunion « Foi et science : vers la Cop26 » se tiendra également le 4 octobre au Vatican et à Rome.Les grands sommets de l’ONU, résume le directeur exécutif du Mouvement Laudato si’, «ont pour but de rassembler la famille humaine pour agir de manière urgente face à ces grandes crises : les scientifiques nous disent qu’elles sont encore plus urgentes année après année. Les signes sont nombreux : les incendies en Sardaigne, la chaleur et les incendies records au Canada, la sécheresse à Madagascar, le cri de la terre et des pauvres qui est encore plus fort. Il est donc nécessaire d’agir».
Le LSM participe notamment à une pétition lancée avec 200 autres organisations catholiques, intitulée « Planète saine, population saine ». Elle veut interpeler les participants de ces sommets internationaux, pour que les ambitions augmentent, notamment au cours de la COP26
Intéressant aussi de noter que ce changement de nom s’est vécu comme un processus de discernement synodal, sur deux ans.

Du Pape, le Mouvement tire un encouragement constant à poursuivre son engagement. «Nous avons écrit une lettre au Pape, l’informant de la démarche, lui demandant son avis et sa bénédiction avant de déménager et de changer de nom». François, détaille Tomás Insua, a écrit une courte lettre de réponse, qui est arrivée pour les Vêpres de la Pentecôte, le 22 mai, «c’était un signe très fort. Étant donné que ce processus a été caractérisé par un climat de prière synodale, demandant la lumière de l’Esprit Saint, le fait que la lettre du Souverain Pontife soit arrivée le jour de la Pentecôte est un signe qui nous motive davantage : il l’a adressée au Mouvement Laudato si’, nous remerciant » pour la mission de promotion de l’écologie intégrale et pour l’aide » offerte » à l’Église dans le monde « , ajoutant un souhait pour la Semaine Laudato si’ qui était en cours à ce moment-là « ». Une nouvelle impulsion, conclu Tomàs Insua, pour «vivre Laudato si’, qui ne doit pas rester un document écrit, un document de bibliothèque, mais un document vivant».