Rio + ou – 20

le

La dernière lettre des « Ecojésuites » donne la parole à Johannes Müller, SJ, professeur de sciences sociales et de politiques de développement à l’école supérieure de Philosophie du Münich. Il participe aussi à l’agence de développement Misereor. Il évoque les résultats ambigus issus des rassemblements menés depuis 20 ans et qui seront évoqué à Rio dans quelques semaines.En voici résumé l’essentiel (trad. DL).

Si des conventions importantes ont été signées (sur le changement climatique, sur la biodiversité, sur la désertification), les mesures prises à partir de là restent plutôt mesurées, du fait de la faible mobilisation d’Etats importants dans la lutte. La crise écologique n’est pas résolue loin de là, malgré 20 ans d’une vraie prise de conscience. A Rio, il sera question notamment du développement d’une nécessaire économie verte et d’un réseau institutionnel international suffisamment fort pour un développement vraiment « soutenable ». On imagine le défi en terme de changements profonds d’orientation de nos priorités économiques. Pour qu’une économie soit vraiment verte, il faut notamment qu’elle repart de l’objectif commun de réduire la pauvreté dans le monde. Le paradigme nouveau que cela demande est de renoncer au modèle d’une prospérité réservée à certains pays ou populations. Le dernier rapport pour le Développement humain des Nations Unies (2011) l’exprime clairement.

Les échecs relatifs des conférences précédentes peut aussi aider à mettre au coeur des stratégies les initiatives décentralisées, particulièrement en ce qui concerne les politiques climatiques. Un accord universel n’est pas le seul chemin possible (et inapplicable actuellement) : des défis précis pour chaque pays pourraient être bien plus efficaces à long terme. Il s’agit donc d’assumer, malgré les urgences, une politique des petits pas qui seule affecte profondément les orientations des sociétés. Les choses doivent venir d’en bas pour permettre le passage de la réflexion à l’action. « Les religions, avec leur riche héritage, peuvent contribuer significativement à cela. Pas seulement en invitant à pratiquer une éthique de la modération comme modèle social et comme vertu personnelle. Mais aussi en étant elles-mêmes des pionniers dans leur mise en application », souligne l’auteur.

Source : Revue jésuite Voix de notre époque (mars 2012) et résumé pour Ecojesuit

 

 

 

Presumably, an approach in many small steps is the only realistic way.  We have to try to foster changes from the bottom by enabling  civil society, the economy, and NGOs to become relevant actors.  This is the only way to shift from thinking to acting.  The religions, with their rich heritage, can contribute significantly – not only by announcing a guiding ethics of moderation as social model and individual virtue, but also by being a pioneer in implementing them.

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s