Si vous cherchez une destination pour un voyage inattendu, choisissez par exemple le Guatemala (après avoir bien discerné sur la manière de compenser votre déplacement…).
Dans la région très agricole du Toonicapan, dirigez vous vers la petite ville de Santa Maria Chiquimula. N’hésitez pas à demander votre route à un des locaux, en l’occurence un membre des K’iche (les « arbres nombreux »), un des groupes indigènes mayas de la région. Arrivez à destination, cherchez la paroisse jésuite de la Nativité de la Vierge Marie. Une présence jésuite qui remonte déjà à deux décennies, au cours desquelles leur projet éducatif, pastoral et de développement à pris son envol. Vous pourrez vous en rendre compte en venant visiter l’école et la ferme expérimentale du Centre Popol Ja ouverts il y a trois ans.
Au milieu des cochons, lapins et autres poules élevés ici, vous pourrez découvrir aussi d’intéressantes initiatives autour des cultures et de l’agroforesterie. Le vermi-compostage est bien sûr bien en place et assure la production de différents engrais naturels nécessaires pour maintenir viable l’équilibre des sols. Ce sont en fait 15 parcelles de cultures différentes qui sont ainsi travaillées, des légumes en grande variété. Un centre de recherche travaille aussi sur les 50 espèces de plantes médicinales produites ici. On s’active aussi autour de produits d’usage courants, comme les savons, les shampoings, les sirops et les crèmes. Une source de revenus non négligeable à côté des produits de la terre.
Et puis vous pourrez aller vous promener dans les plantations forestières d’aulnes, de pins et de jacaranda dans le secteur qui participent à la restauration des terres.
Et puis saluez bien les jeunes formés dans ce centre qui participent à de nombreux groupes locaux, dont celui des « promoteurs terriens de la paroisse ».
Un beau projet donc qui peut en inspirer bien d’autres. Les pratiques conjuguant absence d’engrais chimiques et de pesticides, avec des cycles de carbone et d’azote bien maîtrisés, sont les meilleurs témoignages pour montrer qu’une agriculture durable est possible pour les paysans de la région, au service d’une vie communautaire locale évidemment renforcée.
A bientôt donc à Popol Ja !
DL
Source : Article Ignacio Blasco, SJ and Jaime Tatay, SJ, Ecojesuits / Credits photos : Blasco /Tatay