« Le Conseil mondial des Eglises considère que c’est la communauté de la terre entière qui a le droit de bénéficier des bontés de la Création. Les communautés croyantes sont mobilisées par le changement climatique parce que c’est une questions spirituelle et éthique, entre justice, équité, solidarité, responsabilité et durabilité. Le changement climatique est réel. C’est un impératif que d’agir maintenant sans délais supplémentaire, quand on considère les impacts sérieux et potentiellement irréversibles du changement climatique en cours. »
Pour la clôture du très décevant sommet de Doha (COP 18 et CMP8), le Conseil mondial des Eglises a publié le 7 décembre un texte reprenant les principales conclusions de la rencontre pour les remettre en perspective.Rappelant le paradoxe d’une consommation croissante dans un monde limité, le document insiste sur la réalité des crises alimentaires en cours. « Le temps est venu pour promouvoir une production alimentaire plus durable et plus respectueuse des effets sur le climat, de manière à soutenir vraiment la famille humaine, tout particulièrement ses sociétés les plus vulnérables (…) Le détournement des stocks alimentaires pour des buts non alimentaires ou pour la spéculation financière est profondément immorale et non-éthique. »
Rappelant la responsabilité que nous avons à l’égard des générations futures et soulignant que nous sommes la dernière génération qui peut probablement vraiment agir sur les évolutions en cours, la déclaration rappelle que la rencontre de 2015 à venir constituera une chance ultime à ne pas manquer, appelant notamment à ratifier la deuxième période du protocole de Kyoto et à soutenir financièrement les pays en développement confrontés les premiers aux effets des changements climatiques en cours. « Nous prions pour que vous puissiez démontrer une vraie autorité responsable en réponse au cri de la Terre. »
DL
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