Prendre le train des composteurs

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Ashley Goff, minister for spiritual formation at Church of the Pilgrims, compares her time in her church’s backyard to making lasagna -- spreading vegetable scraps in one layer, straw in the next. RNS photo by Adelle M. BanksAu commencement, le compost ! Le raccourci n’est pas très biblique, mais, sur le terrain, il est surprenant de réaliser que la mise en route de composteurs de déchets organiques est souvent le bon déclencheur de prises de consciences plus amples. C’est le cas aussi dans des communautés religieuses aux Etats-Unis

Ashley Goff (cf. photo) par exemple, qui est impliquée dans la formation spirituelle dans l’Eglise presbytérienne des Pèlerins, est passée par la mise en place, en 2010, d’un compost pour aider les 70 paroissiens de son église à réfléchir sur le processus de la vie et de son lien à la mort et au renouveau. Une dizaine d’entre eux apportent désormais leurs déchets alimentaires à la paroisse.
Une réflexion qui l’a aidé aussi à rédiger un article de théologie pour la Theological Seminary’s Quarterly Review, où elle raconte comment cette opération de prise en compte du sol a permis à sa communauté de créer du lien social avec des voisins du quartier. Le processus change notamment le rapport aux éléments et développe le respect aux biens consommés.
« Le compostage est bon pour les jardins, et comme de plus en plus de paroisses verdissent leurs choix alimentaires et font attention aux déchets, cette démarche devient vraiment cohérente »
explique Stacey Kennealy, une des responsables de GreenFaith.
Au Texas aussi, une église méthodiste et une synagogue locale sont passées aux actes, notamment pour réagir au chiffre terrible de 40 % de nourriture produite qui est jetée ou perdue en moyenne. Intéressant de noter que ces démarches ne sont pas limitées par les clivages sociologiques entre conservateurs et libéraux. Ainsi, à Chicago, la Lutheran School of Theology produit ainsi près de 100 m3 de compost chaque année, détournant ainsi quatre fois plus de déchets de la poubelle. Idem chez les baptistes en Caroline du Nord et même chez des Sikhs en Californie.
L’église presbytérienne du Maryland, dans la banlieue nord de Baltimore, utilise ses restes de café et de feuilles et a décidé aussi de collaborer avec une société de compostage pour réduire encore davantage ses déchets. La paroisse épiscopalienne Saint-Colomban à Washington a commencé son travail de sensibilisation dans l’école maternelle qu’elle gère. Les effets ont suivi rapidement : le pique-nique traditionnel de l’été n’a produit que très peu de déchets, alors que plusieurs centaines de personnes étaient venues.

 

 

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