ALIMENTATION – Quand quitter la table est nécessaire

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En l’occurence, la table de négociations. C’est le cas des représentants du Secours catholique Caritas France et du CCFD-Terre Solidaire. Mais aussi de leurs collègues d’Oxfam, d’Action contre la faim et d’Agronomes et Vétérinaires sans frontières, qui ont quitté l’atelier 12 des Etats généraux de l’alimentation (EGA) il y a quelques jours.

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Ce qui est en jeu dans cet atelier qui ne se réunira qu’une seule fois ? La question de la lutte contre l’insécurité alimentaire au niveau international.

 

« Il était déjà difficilement acceptable qu’une seule journée soit consacrée à la lutte contre la faim dans le monde dans le cadre des EGA. D’autant que les Nations unies viennent tout juste de rappeler que 815 millions de personnes sont aujourd’hui en situation d’insécurité alimentaire et nutritionnelle, et que le monde a par ailleurs été touché cette année par 4 famines d’une ampleur sans précédent », déclarent les organisations signataires. « Mais ce qui a motivé notre décision de quitter la salle est avant tout le niveau d’ambition très insatisfaisant de l’ordre du jour, des débats prévus, et des solutions envisagées par le gouvernement sur ce sujet. Pour que la France participe efficacement à la lutte contre la faim dans le monde, il est absolument vital que l’on se pose les vraies questions »

En l’occurence celle de la cohérence des politiques publiques françaises avec le respect du droit à l’alimentation pour tous.

Celle de la participation française à des initiatives internationales, comme la Nouvelle Alliance du G7 pour la Sécurité Alimentaire et la Nutrition, qui mettent en péril les agricultures paysannes africaines et les droits des populations vulnérables. Celle, enfin du cadre législatif ambitieux que la France devrait mettre en place pour s’assurer que ses investissements agricoles, publics comme privés, profitent réellement à une agriculture durable, dans la droite ligne des engagements pris avec l’adoption de la loi sur le devoir de vigilance des multinationales. Par ailleurs, aucun représentant de la société civile des pays en développement n’était présent.

Il s’agit en fait d’un déséquilibre flagrant au profit de l’agroindustrie française, qui a déjà eu 4 occasions de se retrouver dans le cadre de son atelier pour caler ses demandes. Les représentants étaient aussi présents à l’atelier 12. Le départ des associations veut rappeler que ceux qui souffrent de la faim ont aussi le droit à la parole dans ces discussions qui engagent leur avenir.

Retrouvez le communiqué de presse ici

Ces mêmes ONG ont réalisé une plateforme de 63 propositions communes à lire ici.

DL

 

 

 

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