Du côté de la Saône-et-Loire, se prépare une nouvelle mouture de l’Eurofest (la 7e), un rendez-vous festif autour de la filière bois qui se déroulera du 21 au 23 juin prochain. Le rendez-vous international se déroule dans la forêt de Chaumont, près de Saint-Bonnet-de-Joux. On annonce près de 365 exposants et 40 000 visiteurs. Dont un évêque, si tout va bien.
De fait, Anne de Laguiche, qui accueille le 28 mai dans son château de Chaumont, à Saint-Bonnet-de-Joux, une conférence de presse présentant l’évènement, a annoncé aussi récemment que Mgr Rivière
« viendra avec une délégation du diocèse d’Autun pour visiter cette 3e foire européenne du bois par son importance. Avec plusieurs prêtres de son diocèse dont le taux de boisement est de 28 %, il manifestera la présence et l’intérêt de l’Eglise au monde forestier. »
Elle explique aussi
« Avec Laudato si , notre Pape François attire l’attention des chrétiens sur le monde rural. Or le monde de la forêt est méconnu, en effet les forestiers sont rarement visibles, travaillant à l’ombre des arbres.
Une initiative intéressante donc de dialogue avec ce monde qui est à la frontière des questions environnementales, sociales et économiques. Il faut espérer que Mgr Rivière puisse aussi entendre les défis qui attendent cette filière, comme l’ont encore rappelé récemment des manifestations d’agents de l’ONF, dénonçant l’exploitation outrancière de la forêt française, au détriment des écosystèmes naturels. Une pratique qui s’accompagne de conditions de travail qui se dégradent et donc aussi de beaucoup de stress (et parfois de suicides) au sein des personnels forestiers.
S’il vous plait, Mgr Rivière, osez aussi parler de cela pendant ce beau salon.
DL
PS : j’en profite pour évoquer les écuries étonnantes de ce chateau de Chaumont :
Construites entre 1648 et 1652 par Henriette de La Guiche, les écuries de château de Chaumont-Laguiche figurent parmi les plus grandes écuries privées de l’Ancien Régime en France. D’une surface au sol de 975 m², réparties sur trois niveaux, ces écuries pouvaient accueillir 87 chevaux et loger les officiers, sous-officiers et palefreniers. Elles possèdent également de nombreuses singularités : « Ce sont les écuries qui correspondent le plus aux plans de Léonard de Vinci (qu’il n’a jamais réalisés), explique Xavier Flambard, gestionnaire du domaine. C’est une merveille d’ingénierie avec notamment des trappes pour récupérer le fourrage entreposé au grenier directement dans l’écurie, ou encore le système d’évacuation des eaux. Ce sont ainsi les écuries les plus italiennes de France qui peuvent être comparées à celles du duc de Milan. »