Pour ne pas l’oublier, au moment de la COP24 à Katowice (Pologne), il y a quelques semaines, plusieurs archevêques ont pris la parole pour demander aux responsables politiques d’avoir le courage d’agir avec ambition.
Quelques extraits :
«Nous appelons à prendre des mesures ambitieuses et immédiates pour combattre et surmonter les effets dévastateurs de la crise climatique». // « Nous avons entendu » le cri de la terre et le cri des pauvres » » // « Il faut résister à la tentation de rechercher à court terme des solutions purement technologiques à notre situation actuelle, sans traiter les causes profondes et les conséquences à long terme». // « Il est nécessaire de supprimer progressivement les subventions aux combustibles fossiles et d’éloigner les investissements des compagnies qui continuent d’exploiter de nouvelles réserves d’une manière incompatible avec l’objectif de l’Accord de Paris de limiter la hausse des températures». //L’agriculture «ne devrait pas être utilisée pour son seul potentiel de captage du carbone ni pour favoriser les intérêts des grandes entreprises au détriment d’agriculteurs pauvres et de la santé de la population» // «Nous croyons fermement que cette conversion écologique est aussi un défi spirituel»
Ce sont donc les évêques responsables des Conférences épiscopales continentales qui interpellent ainsi les dirigeants politiques et économiques. Ils partagent le sentiment d’urgence, insistant sur la nécessité d’une justice intergénérationnelle, de la dignité humaine et des droits humains. Ils demandent donc la mise en place de politiques qui garantissent de garder l’élévation moyenne de température mondiale en dessous des 1,5°C, tout en poussant à une transition active vers des modes de vie plus durables. L’appel insiste aussi sur le respect des populations indigènes et de leurs savoirs et demande une rupture dans les modèles économiques pour prendre en contact l’accord de Paris sur le climat. Cela passe nécessairement, selon eux par une transformation du secteur énergétique, en s’orientant activement vers les énergies renouvelables. Et par l’évolution du monde agricole pour garantir l’accès à une nourriture accessible et saine pour tous, en promouvant tout particulièrement l’approche agroécologique.
« les pays les plus pauvres sont tous les jours sur le front de la crise climatique et ils ne peuvent pas être abandonnés à leurs propres forces. Nous devons agir maintenant pour les soutenir en quittant l’industrie des énergies fossiles, en consommant moins et en vivant plus simplement. ».