Le Pape François a reçu il y a quelques jours les participants à l’assemblée générale de l’Académie pour la Vie à l’occasion d’une réunion ayant pour thème la « roboéthique ». Occasion pour lui de souligner les risques d’une civilisation dominée par la course en avant technologique.
Nous avons besoin de nouvelles formes de règles éthiques dans l’usage des robots. A ce niveau, deux aspects à considérer : le premier est le monde du travail parce que les robots remplacent les hommes dans certains emplois. L’impact des robots sur le monde de l’emploi. Le second problème est l’attribution des responsabilités. Qui est responsable quand un robot commet fait un dommage ? celui qui l’a fabriqué, celui qui l’a vendu, celui qui l’a utilisé ? En somme, le problème n’est pas de savoir si les robots devraient reconnaitre aux robots la qualité de personne. Mais le débat se porte sur le type de société que nous voulons créer. C’est seulement en déterminant la société que nous voulons construire que nous trouverons la place et la qualification à donner au robot.
«Nous devons mieux comprendre ce que signifient, dans ce contexte, l’intelligence, la conscience, l’émotivité, l’intention affective et l’autonomie de l’agir moral».
Sinon, c’est un risque de fonctionnement mécanique (alimenté par la puissance des algorithmes actuels) qui s’impose, niant le fait que le « tout est bien supérieur aux parties » comme le souligne souvent François
«La tentative d’expliquer toute la pensée, la sensibilité, le psychisme humain sur la base de la somme fonctionnelle de ses parties physiques et organiques, ne rend pas compte de l’émergence des phénomènes de l’expérience et de la conscience. Le phénomène humain dépasse le résultat de l’assemblage calculable des éléments seuls», a martelé François.
Source : Cyprien Viet – Cité du Vatican