MISSION – Comme une terre assoifée

Le blog E&E a un peu de retard dans ses infos. Mais certaines restent intéressantes à connaitre. Par exemple, du 14 au 21 octobre 2018 a eu lieu la semaine missionnaire mondiale. Cette année, le théologien Pierre Diarra proposait une médiation sur le thème “J’ai soif de toi, viens !”

Occasion d’une belle catéchèse sur l’eau, cette ressource essentielle pour la vie de tous. Et une manière brûlante de rappeler l’actualité de tant et tant de pays marqués par un accès difficile à l’eau potable.

Présentation par Pierre Diarra, théologien, responsable de l’Union pontificale missionnaire

Avoir soif, c’est faire l’expérience de la nécessité de l’eau. L’eau, c’est la vie et son symbolisme est fort, notamment quand on le rattache à la soif, aux pays et aux régions où elle manque. Elle est souvent présentée dans les mythologies comme un élément fondamental d’où toute vie a surgi. Elle est source de puissance de vie ; sans elle, la terre se transforme en désert aride, en pays de la soif et de la faim, où les bêtes, les végétaux et les êtres humains sont voués à la mort. Certes, les eaux de la mort sont terrifiantes ; les inondations engloutissent les vivants et dévastent la terre. Mais le Créateur est le Dieu de la vie et l’eau symbolise d’abord la vie, l’accueil et la purification. L’eau offre des possibilités de se laver, de faire la lessive, de se baigner, mais aussi de procéder à des ablutions cultuelles ; elle est utilisée pour le baptême.

Dommage que le théologien n’ait pas cru bon de faire référence à l’encyclique Laudato si qui évoque pourtant la question cruciale de l’accès à l’eau potable.

Source : La Croix , le 18/10/2018

Extrait de son texte

Pour les auteurs bibliques, Dieu accorde ou refuse les eaux à son peuple selon sa volonté, mais aussi d’après le comportement de ce peuple, selon qu’il reste fidèle ou non à l’Alliance. L’eau est le signe de la bénédiction de Dieu envers ceux qui ont soif de lui et qui le servent fidèlement (Gn 27, 28 ; Ps 133, 3). Le manque de pluie comme les inondations sont interprétés comme une invitation à se convertir (Am 4, 7 ; Is 8, 6ss), à avoir confiance en lui, à ne pas l’abandonner pour suivre les Baals (1 R 18, 18). Le croyant doit « rester assoiffé » du vrai Dieu qui seul peut le sauver du malheur, des ennemis (Ps 124 ; 18 ; 35 ; Jr 47, 1s), des infidélités et des flots dévastateurs (Ps 32, 6). (…) Dieu a la maîtrise sur les eaux, sur la soif, comme le signifie le Psaume 104, mais aussi sur tous les pouvoirs, y compris les puissances invisibles (Ps 110, 2 ; Col 1, 16 ; Ph 2, 10-11). Comment ne pas « désirer » Celui qui répand la prospérité sur la terre et apporte la joie au cœur de l’homme (Ps 104) ? Confesser que Jésus-Christ est Seigneur, c’est reconnaître qu’en lui Dieu agit et étanche toute soif : en lui, Dieu manifeste sa puissance, sa souveraineté, son amour (Ep 1, 17-23 ; 3, 14-19).

 

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