Le provincial jésuite d’Afrique et de Madagascar, Fr Agbonkhianmeghe E. Orobator, d’origine nigériane, s’est exprimé récemment, suite aux terribles inondations qui ont touché le Mozambique et la région environnante.

Le jésuite rappelle notamment la violence de ces inondations liées au passage du cyclone Idai. 90 % de la ville de Beira a été détruite et de nombreux autres villages ont été rasés de la carte. Des écoles, des routes, des hôpitaux ont été recouverts par des coulées de boues. Au 22 mars, on estimait déjà les pertes à plus de 500 morts dans les trois pays touchés. Mais la réalité est plus sombre encore. Ce sont en effet près de 1,7 millions de personnes qui ont besoin d’aide dans la région. Le cyclone tropical Idai a été un des pires cyclones enregistrés dans cette partie du monde.

« Un désastre de ce genre doit éveiller à la fois notre sympathie pour l’humanité mais aussi pour notre planète, qui est la création même de Dieu. En tant qu’humanité, nous devons répondre aux urgences de notre planète. L’augmentation globale des mauvaises conditions météorologiques est un signe du changement climatique en cours, dont nous, les humains, sommes grandement responsables. Alors que les pauvres ont le moins d’impact sur le climat et la dégradation environnementale, ce sont pourtant eux qui portent le fardeau le plus. Prendre soin de notre Maison commune est la manière la plus sûr de prévenir l’apparition fréquente de tels désastres et de diminuer leur dangerosité. L’humanité a besoin de vivre une conversion écologique, nous demande le pape François dans son encyclique sur l’environnement, Laudato si. QUe ce temps de Carême nous permette d’aider les nécessiteux du Mozambique, Zimbabwe et Malawi de toutes les manières possibles, individuellement ou collectivement. »

E&E