Alors que le synode poursuit son travail, E&E vous propose aussi de découvrir des nouvelles approches de la réalité des peuples natifs en Amérique.
Les congrégations générales touchent presque à leur fin. Un thème insistant se dégage, après tous ces partages, c’est l’importance de la démarche de synodalité missionnaire elle-même, qui appelle nécessairement de nouveaux modes relationnels au sein de l’Eglise, à tout niveau. Irons nous jusqu’à canoniser un jour les martyrs chrétiens de l’Amazonie pour faire comprendre à toute l’Eglise ce qui se joue là ? Une Eglise qui reste au service des processus de conversions en cours, en dialogue avec d’autres sensibilités et spiritualités dans le monde. Le souvenir des martyrs est du coup fondamentale pour alimenter durablement ces démarches.
La question des migrations sur le continent et dans le monde panamazonienne a été évoquée sous divers angles. Marcia Maria de Molinera par exemple (voir photo), universitaire, a évoqué les questions des migrations et aussi les trafics de femmes par exemple. Le P. Sidney Dornelas, scalabrinien, directeur du Centre d’études migratoires latino-américaines (Argentine), a évoqué l’arrivée des migrants haïtiens puis, à partir de 2017, des milliers de migrants venezuéliens dans son pays. Un accueil qui est soutenu beaucoup par les structures sociales de l’Eglise. Ces flux de migrations sont complexes et multiples, et touchent de nombreuses « périphéries existentielles ». Comment l’Eglise peut-elle mieux accompagner ces phénomènes ? Les Eglises peuvent-elles travailler plus ensemble pour cela ?
Toutes ces discussions évoquent souvent aussi la prise en compte des réalités des populations autochtones, pour ne pas rester dans une posture colonialiste. La prise de conscience est assez frappante sur tout le continent, au nord et au sud. Des projets et reportages récents en rendent compte. En voici deux exemples, parmi beaucoup d’autres
Ainsi, ce site canadien, encore en voie de construction, présente la réalité de l’occupation des terres par les populations autochtones. Comme vous le remarquez, il reste encore beaucoup de travailà faire pour couvrir toutes les régions du monde, notamment pour le massif amazonien. Mais rien que l’exemple de l’Amérique du nord est très frappant pour montrer la réalité d’un monde de populations autochtones rarement visualisé ainsi.
Par ailleurs, une autre question, apparemment anecdotique, issue du monde nord-américain, mérite pourtant d’être posée : comment se fait il que sur les 600 000 restaurants du pays, il n’y en qu’une poignée qui fasse connaître les aliments et les plats des populations autochtones ? Or, les huit aliments de base des populations indiennes ont aussi transformé la cuisine du reste du monde comme en témoigne cet intéressant reportage américain. Bon appétit.