Tout au long du synode sur l’Amazonie, la question de l’inculturation de l’Evangile dans les cultures indiennes est revenue. Le P. Guiliani reste en ce sens un précurseur par son art pictural.
Né en 1932, le futur P. John Battista Giuliani est un fils d’immigrants italiens, et grandit dans le Connecticut (USA). Très vite son sens artistique est remarqué et soutenu. A New York, il est diplômé des Beaux Arts.

« Bien que je ne sois pas l’un d’entre eux, j’ai beaucoup de respect pour les différentes cultures indigènes de cette terre. Leur compréhension du monde de la nature et de Dieu, leur volonté d’être de bons gérants plutôt que des exploitants de leur terre, consonne très fortement avec le meilleur de la pensée et de la tradition chrétiennes. Dans mon travail, j’essaye de célébrer l’union d’une compréhension spirituelle commune, pour montrer comment un mystère unique peut être approché par des cultures différentes. »
Il créé ainsi une nouvelle iconographie catholique, proposant un art figuratif qui reprend les symboles, la culture et l’imagerie indienne pour évoquer l’incarnation et les mystères chrétiens. Un travail qui depuis a été très bien accueilli. Le pape Benoît XVI a notamment béni son icône représentant la bienheureuse Katheri, indienne Mohawk devenue la patronnes des écologistes nord-américains.
L’homme a aussi vu le pire. Après les attentats du 11 septembre, il a passé neuf mois comme volontaire sur place, dans la morgue de New York, pour prier et bénir les restes humains retrouvés. Son lieu communautaire soutient aussi plusieurs programmes de développement dans les Appalaches, en Afrique, au Nicaragua et en Palestine. Il a fondé un organisme qui porte le nom de ses parents, la fondation Amalia et Nicola Giuliani pour la religion et les arts, pour soutenir des organisations oeuvrant dans ces domaines.
E&E
Merci Dominique de nous le faire connaître.