MADAGASCAR – La bonne graine du « reniala »

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BaobabIl y a quelques semaines, le pape François a visité la belle terre de Madagascar. Occasion pour lui de rappeler aussi les défis écologiques de cette terre.

AInsi, en rencontrant les autorités malgaches de la Grande Ile, le pape a évoqué le “fihavanana”, cette attitude de la culture malagache, «qui évoque l’esprit de partage, d’entraide et de solidarité. Cela comprend également l’importance des liens familiaux, de l’amitié, et de la bienveillance entre les hommes et envers la nature». De quoi participer « à l’avènement d’une véritable fraternité qui valorise toujours le “fihavanana”, en favorisant le développement humain intégral, afin que personne ne soit exclu».
C’est à ce titre donc que le pape a lancé un appel fort, exhortant aussi à
«lutter avec force et détermination contre toutes les formes endémiques de corruption et de spéculation qui augmentent la disparité sociale, et à affronter les situations de grande précarité et d’exclusion qui produisent toujours des conditions de pauvreté inhumaine».
A ce premier défi de lutte contre les causes de pauvreté, le pape François rajouter celui de prendre soin de cette terre  » bénie pour sa beauté et son inestimable richesse naturelle ». La déforestation, le braconnage, la coupe effrénée de bois précieux, la contrebande et les exportations illégales : les pratiques sont connues.»
Si ces activités assurent la survie de certaines populations, il est «important de créer des emplois et des activités génératrices de revenus qui respectent l’environnement et aident les personnes à sortir de la pauvreté», a souligné le Pape François, qui a ainsi plaidé pour «l’intégration d’une justice sociale qui accorde le droit à la destination commune des biens de la terre» à tous les générations. Le Saint-Père a également sollicité l’engagement de «la communauté internationale», dont l’aide ne doit cependant pas entraîner Madagascar vers «une prétendue “culture universelle” qui méprise, enterre et supprime le patrimoine culturel de chaque peuple». Au contraire, le processus d’aide doit respecter «les priorités et les modes de vie autochtones», afin que «le peuple lui-même [se prenne] en charge progressivement, en devenant l’artisan de son propre destin».

Cette rencontre s’est achevée à l’extérieur du Palais présidentiel, où le Pape François, accompagné du président Rajoelina, a participé à la plantation d’un petit baobab. Un arbre grandement symbolique: on l’appelle “reniala” en malgache, c’est-à-dire “mère de la forêt”. Un arbre endémique de l’île, capable de retenir d’importantes quantités d’eau et de résister à des conditions climatiques extrêmes. Tout un symbole.

DL

Source : Vatican News

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